Aux Etats-Unis, la publication de statistiques dégradées concernant le marché du travail et le ralentissement de l’activité économique ont entretenu l’appétit pour le risque la semaine dernière. La perspective d’un assouplissement monétaire de la part de la Banque centrale européenne (BCE) en juin a également soutenu la tendance haussière des marchés actions en Europe. La Banque d’Angleterre a aussi adopté une attitude moins restrictive malgré le maintien de ses taux directeurs. Cela s’est traduit par une détente des rendements obligataires.
La publication du chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage plus important que prévu, montrant un affaiblissement du marché de l’emploi, a laissé penser que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait avoir la marge de manœuvre nécessaire pour réduire ses taux directeurs en septembre. D’autant que le moral des ménages américains est retombé en mai à son plus bas niveau depuis six mois. Ainsi, l’indice du sentiment des consommateurs a chuté à 67,4 au mois de mai contre 77,2 en avril, alors que les analystes prévoyaient un repli bien moins marqué, autour de 76,2. Cela témoigne de l’inquiétude des consommateurs quant à l’évolution future de l’inflation, du chômage et des taux d’intérêt.
En Europe, l’indice PMI composite HCOB de l’activité globale dans la zone euro s’est inscrit en hausse à 51,7 contre 50,3 en mars, et a fait ressortir une accélération de la croissance de l’activité du secteur privé au cours du mois à un rythme le plus marqué depuis près d’un an. La croissance de l’activité globale s’est appuyée sur une solide expansion de l’activité dans le secteur des services, alors que la production manufacturière a enregistré un nouveau ralentissement.
Enfin, en mars par rapport au mois précédent, le volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,8% dans la zone euro.
Dans ce contexte l’indice S&P 500 a terminé la semaine en hausse de 1,85%, le Nasdaq de 1,14% et le Stoxx Europe 600 a bondi de 3,01%.