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Les yeux rivés sur les résultats

Les surprises sont en moyenne positives, ce qui rassurent les investisseurs.

26 octobre 2021, 23h05
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Les marchés financiers semblent avoir intégré le fait que les taux d’intérêt vont un jour remonter, les politiques des différentes banques centrales devenant moins laxistes. Il est clair que le soutien monétaire a propulsé les actions ces dernières années mais il n’y a guère de quoi s’alarmer. Les principaux indices boursiers ont terminé la semaine en territoire positif.

Malgré la récente recalibration des rendements obligataires, les politiques monétaires vont probablement rester longtemps accommodantes en comparaison historique. La banque d’Angleterre va sans doute agir vite. Elle a non seulement parlé de réduction prochaine du QE (quantitative easing) mais également de hausse des taux, au vu de la situation de l’inflation et de la récente crise du gaz. Il y a certes pénurie mondiale de tout, entre autres de pétrole, de cuivre ou de semi-conducteurs. Les investisseurs craignent du coup une inflation élevée et qui persiste. Mais la chaîne d’approvisionnement n’étant pas un phénomène monétaire, les banques centrales ne peuvent pas réduire la file d’attente pour les containers. La Fed, qui vise aussi le plein emploi, sera probablement plus lente à resserrer les taux.

L’activité de services aux Etats-Unis a augmenté sur trois mois ce qui est bon signe. La croissance de l’industrie s’est contractée sur fonds de contraintes persistantes d’offre et de main-d’œuvre qui alimentent d’autant plus les pressions inflationnistes sur l’ensemble de l’économie. L’indice des directeurs d’achats des services s’est renforcé à 58,2 contre 54,9 un mois plus tôt, alors que l’indicateur de l’activité manufacturière a glissé à un plus bas de sept mois à 59,2 (vs 60,7 avant). En zone euro, les indices PMI manufacturiers et services ont par contre montré un net ralentissement, avec le composite (54,3) au minimum des six derniers mois.

La saison des résultats d’entreprises se poursuit avec des surprises en moyenne positives qui rassurent les investisseurs. Les compagnies continuent néanmoins de mettre en avant les goulets d’étranglement de la chaine de livraisons et les pénuries de main d’œuvre.

Contrairement à la météo qui se voulait plutôt maussade, l’Asie a été finalement le principal contributeur à la performance des maisons du luxe tout comme les Etats-Unis dont la réouverture a stimulé la consommation. Ainsi LVMH a réalisé des ventes de 15,5 milliards au 3e trimestre, avec une croissance organique de 11% supérieure à la même période en 2019 avant la crise sanitaire. Ce 3e trimestre marque également l’intégration des chiffres de Tiffany qui a retrouvé ses niveaux de ventes de 2019. L’histoire est la même pour Hermès qui enregistre une croissance exceptionnelle au 3e trimestre de 40% par rapport à 2019 avant la crise. L’activité a bénéficié du «redressement des ventes en Europe», d’une «accélération en Amérique» alors que l’Asie a conservé «une belle dynamique». Ces deux maisons se veulent confiantes pour le dernier trimestre de l’année dans un contexte de sortie progressive de la crise et de retour de la consommation.