Identifier les émetteurs qui ont des objectifs clairs en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre nécessite un cadre précis prenant en compte leur engagement et leur progression. Ainsi, certains émetteurs considérés comme polluants se sont engagés à réduire considérablement leurs émissions conformément à l’Accord de Paris. L’analyse combinée de leurs stratégies de décarbonisation et des informations CDP (Carbon Disclosure Project) permet de dresser un bilan climatique qui détermine si un émetteur est sur la bonne voie.
Total Energies, groupe énergétique international de premier plan, produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l’électricité. Son ambition affichée est de devenir neutre en carbone d’ici 2050: pour l’ensemble de ses activités mondiale (Scope 1-2-3). Réduire les émissions Scope 3 de ses clients européens de 30% d’ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone sur ce marché d’ici 2050 est un objectif ambitieux, sachant que ce marché représente 60% des émissions indirectes de gaz à effet de serre de l’entreprise. Réduire le niveau absolu des émissions mondiales Scope 3 de ses clients d’ici 2030 par rapport à 2015 est un des nouveaux engagements déterminants de Total.
Les entreprises énergétiques américaines et européennes ont des approches très différentes de la transition énergétique. Il semblerait clairement que dans ce domaine, les majors pétrolières européennes montrent la voie.
Total Energies mise sur l’énergie solaire
Total Energies, dont le siège est en France, est la septième plus grande société pétrolière mondiale. En mai 2020, Total s’est aligné sur ses homologues européens en exposant ses plans pour atteindre un niveau net zéro d’ici 2050. Afin de devenir une entreprise énergétique de grande envergure, Total Energies se tourne vers les énergies renouvelables - en s’engageant à y investir entre 1,5 et 2 milliards d’euros par an, et en accélérant cet engagement par le biais de partenariats, de fusions et d’acquisitions. Le groupe privilégie l’énergie solaire par rapport à l’énergie éolienne, car les entreprises actives dans ce domaine savent construire des installations de grande taille et rentables. L’année dernière, par exemple, Total Energies a collaboré avec Marubeni afin de développer la première installation énergétique à grande échelle du Qatar, ou plus tôt dans l’année avec la région métropolitaine d’Amsterdam qui a attribué à Total Energies un contrat portant sur 20.000 nouveaux points de recharge publics pour les véhicules électriques.
En outre, le groupe vise à détenir une capacité de production renouvelable de 25 GW d’ici 2025, et prévoit de consacrer 20% de ses investissements en capital à des projets d’énergie propre au cours de la prochaine décennie.
La définition claire de ses objectifs vers le «net zero» sont illustrées par des actions concrètes et tangibles comme celles visant à améliorer l’efficacité énergétique de ses installations (scopes 1 et 2), ou l’engagement de lier la rémunération variable du CEO et des 300 principaux cadres de l’entreprises à ces objectifs à partir de 2020.
Création d’un indicateur d’intensité carbone
Total a conçu un indicateur d’intensité carbone évaluant les émissions moyennes de gaz à effet de serre des produits énergétiques utilisés par les clients du groupe, qui permet de suivre la demande de produits moins carbonés et d’évaluer l’évolution du rythme de la transition énergétique. Par ailleurs, la part croissante de Total dans les énergies moins polluantes (gaz et électricité et solaire) permet d’offrir un mix énergétique moins en moins carboné.
La baisse de l’intensité carbone de Total dépendra de l’évolution des modes de consommation et des politiques publiques mises en œuvre pour soutenir les consommateurs.
En comparaison avec les autres majors pétrolières, Total a pris des engagements solides en faveur des objectifs de l’Accord de Paris. Cette approche prospective et engagée fait de Total une entreprise leader de la transition énergétique et de la décarbonisation.