Les Bourses européennes reprenaient diversement le chemin de la hausse, vendredi, après des records à Wall Street la veille, et en ayant en ligne de mire la publication du rapport sur le marché américain de l'emploi.
En Europe, vers 10h05, Paris affichait la plus forte hausse (+0,77%), soutenue par des résultats d'entreprises encourageants, devant Milan (+0,73%). De leur côté, Londres (+0,10%) et Francfort (+0,08%) avançaient plus modérément.
L'Asie a terminé pour sa part dans le sillage des nouveaux records à Wall Street pour le Nasdaq et le S&P 500. A Tokyo, l'indice vedette Nikkei a gagné 1,54% sur la séance et 4% sur la semaine. L'indice Hang Seng à Hong Kong (+0,6%) et l'indice composite de Shanghai (-0,2%) ont fini à l'équilibre comme la veille.
Les Etats-Unis scrutés
Les marchés ont clairement renoué avec la tendance haussière cette semaine, soulagés par un repli de la volatilité, des statistiques encourageantes, des progrès en vue de l'adoption d'un plan de relance aux Etats-Unis et des résultats d'entreprises parfois supérieurs aux attentes.
"Les bonnes nouvelles persistent sur les marchés, chaque jour est une confirmation supplémentaire en ce début de mois", observe Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Les investisseurs surveilleront particulièrement le taux de chômage aux Etats-Unis, qui sera publié dans l'après-midi pour avoir une indication de la reprise économique de la première puissance mondiale.
Il devrait rester stable en janvier pour le troisième mois d'affilée, une stabilisation du marché du travail pouvant suggérer que le plus dur est passé pour l'économie américaine, affectée comme les autres par la pandémie de Covid-19.
"La succession des bons indicateurs sur la reprise américaine serait également un argument supplémentaire pour les Républicains afin de faire pression à la baisse sur l'enveloppe du plan de soutien du président Biden, qui anime les salles de marchés depuis déjà plusieurs semaines", souligne Christopher Dembik.
Les investisseurs attendent toujours le plan de relance américain alors que la Maison-Blanche refuse de revoir à la baisse son montant, fixé à 1900 milliards de dollars.
Ils croient à un rebond économique cette année grâce aux campagnes de vaccination anti Covid-19, aux efforts budgétaires des Etats et au soutien des banques centrales.
En Europe toutefois, les commandes passées à l'industrie allemande ont baissé en décembre, pour la première fois après sept mois de hausses consécutives, sur fond de nouvelles restrictions imposées pour limiter la deuxième vague de la pandémie de Covid-19.
Les banques profitent de la BoE
A Londres, les valeurs bancaires figuraient parmi les principales hausses. La veille, la Banque d'Angleterre a écarté la mise en place imminente de taux négatifs, ce qui a profité aux banques, alors que cette mesure pourrait réduire les marges réalisées sur les prêts. Vers 08h45 GMT, Barclays prenait 1,10% à 147,38 pence et Lloyds Banking Group 3,36% à 37,32 pence.
Du côté des devises et du pétrole
Vers 10h00 (09h00 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,07% à 59,47 dollars. Le baril américain de WTI pour livraison en mars montait de 1,12% à 56,86 dollars.
L'euro se négociait pour 1,20 dollar, en hausse de 0,15%. (AWP)