La Bourse suisse a terminé sans grand changement vendredi. Juste à l'équilibre, le SMI est resté scotché sous la barre symbolique des 12.200 points. Les investisseurs se sont concentrés sur une série de résultats intermédiaires, dont ceux des blue chips Holcim, Sika et SGS.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, soulagée par le léger recul des taux obligataires, tout en étant soutenue par de nouveaux résultats trimestriels.
«Ce matin, les rendements ont de nouveau baissé», ce qui a permis à Wall Street «d'ouvrir en territoire positif», leur remontée dans la semaine ayant été «difficile pour le marché», a analysé Quincy Krosby, de LPL Financial.
Sur le front macroéconomique, la baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis a permis à la confiance des consommateurs de continuer à se redresser en octobre, atteignant même son plus haut niveau depuis six mois, malgré les incertitudes liées aux élections du 5 novembre.
Le moral des entrepreneurs en Allemagne est un peu remonté en octobre, les entreprises se montrant «plus satisfaites» que cet été malgré la morosité économique du pays, selon le baromètre de l'institut IFO.
A l'inverse, le moral des entreprises en Italie s'est nettement détérioré en octobre, atteignant son niveau le plus bas depuis avril 2021, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).
Le SMI a finit en hausse de 0,09% à 12.184,00 points, plus haut à 12.197,76 et plus bas à 12.142,92. Le SLI a gagné marginalement 0,02% à 1983,50 points et le SPI grignoté 0,08% à 16.205,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont progressé, 12 reculé et Richemont et Swisscom ont fini inchangés.
Sandoz (+2,0%), SIG Group (+1,3%) et Swatch (+0,9%) ont fini sur le podium du jour.
Octavian a réduit l'objectif de cours de la porteur de l'horloger biennois, mais confirmé sa recommandation «buy»
Médaille en chocolat, le géant zougois des matériaux de construction Holcim (+0,9%) a fait état de ventes en berne au troisième partiel. Toutefois, même si le chiffre d'affaires a reculé, la rentabilité s'est améliorée. Les recettes ont en effet baissé de 3% à 7,12 milliards de francs, alors que le résultat d'exploitation (Ebit) s'est inscrit en hausse de 4,6% à 1,67 milliard. Confiant, le patron du groupe espère une nouvelle dynamique des ventes au dernier trimestre 2024. La baisse du chiffre d'affaires en Amérique du Nord ne devrait être que temporaire, selon lui.
Du côté des trois poids lourds de la cote, Novartis (+0,4%) et Roche (+0,5%) ont soutenu l'indice, alors que Nestlé (-0,3%) a pesé. Les analystes de Bernstein ont abaissé l'objectif de cours du géant veveysan de l'alimentaire et confirmé «market perform». L'analyste a été déçu par la croissance organique au troisième trimestre.
Dans le camp des perdants, SGS (-4,1%) a fini lanterne rouge, derrière Straumann (-1,3%) et Swiss Life (-0,8%).
Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS a vu son chiffre d'affaires progresser au troisième trimestre. Le groupe genevois a confirmé ses objectifs de croissance pour l'année et à moyen terme. Entre juillet et fin septembre, les recettes de la firme dirigée par Géraldine Picaud ont accéléré de 3,8% sur un an - ou de 7,3% en croissance organique - à 1,70 milliard de francs
Le chimiste de la construction et des adhésifs zougois Sika (-0,4%) a généré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 8,91 milliards de francs, correspondant à une croissance de 5,5%, ou 9,1% en monnaies locales. La situation des affaires est demeurée difficile en zone Asie/Pacifique.
Sur le marché élargi, la société de participations BB Biotech (-3,9%) a navigué au troisième trimestre sur des marchés financiers toujours marqués par la volatilité.
La Banque cantonale de Lucerne (+0,8%) a augmenté ses volumes d'affaires, ses recettes et profité de la vente de Fundamenta pour soigner ses résultats. L'optimisme prévaut pour 2024.
Le facilitateur zurichois de distribution DKSH (+1,0%) s'est associé avec la société malaisienne Applecrumby pour distribuer ses produits pour bébés. Les détails financiers ne sont pas révélés.
Le sidérurgiste Swiss Steel (+0,2%) a «catégoriquement» démenti des informations parues il y a quelques jours dans la presse dominicale alémanique faisant état d'une procédure imminente de mise en faillite pour cause d'insolvabilité. Le groupe maintient des contacts «réguliers et constructifs avec tous ses créanciers», assure le plus grand des rescapés helvétiques du secteur. (AWP)