Les anticipations de récession ont poussé les rendements des emprunts gouvernementaux à la baisse au cours des deux dernières semaines. Deux facteurs se conjuguent pour expliquer ce mouvement: tout d’abord, même si les banques centrales montent les taux à court terme, les taux à long terme quant à eux anticipent le cycle économique.
En cas de récession, définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative, les banques centrales pourraient être amenées à rebaisser les taux pour dynamiser l’économie lorsque la lutte à court terme pour endiguer l’inflation sera terminée. Le deuxième facteur expliquant la baisse des taux long découle du fait que, lorsque l’incertitude économique augmente, les obligations d’états jouent leur rôle de valeur refuge dans cette configuration. Les taux à long terme ont donc baissé assez fortement, perdant jusqu’à plus d’un demi-pourcent en deux semaines!
Les spreads de crédit ont, quant à eux, augmenté en parallèle et les rendements des emprunts de moins bonne qualité se retrouvent à plus de 8,5% aux Etats-Unis. Ce niveau devient attractif, car dans la foulée, le taux de défaut moyen à horizon un an n’a que très faiblement augmenté (2,1% actuellement). Selon l’agence de notation Moody’s, dans un scénario de marché central, ce taux de défaut pourrait passer à 3,3% d’ici 1 an et resterait donc inférieur à sa moyenne historique de 4,1%. A suivre de près…