Les décideurs politiques ont tenté toute la semaine de rassurer sur la solidité du secteur financier. Néanmoins, l’effondrement de trois banques aux Etats-Unis et l’affaire du Credit Suisse ont révélé des vulnérabilités sur les marchés financiers à la suite d’un resserrement agressif des taux directeurs. Bien que le risque systémique soit faible, l’impact de la hausse des taux d’intérêt n’est peut-être pas encore pleinement reflété dans les écarts de crédit des banques ou des entreprises. Ce qui s’est prouvé en partie vendredi avec la hausse des swaps de défaut de crédit (CDS) de différentes grandes banques européennes. Les CDS sont certes montés, mais sont bien loin du pic du Credit Suisse au cœur de sa tourmente.
Le secteur bancaire est sous pression avec une chute vertigineuse des cours des actions du secteur, effaçant les gains depuis le début de l’année et cela malgré les interventions des régulateurs plaidant la solidité du système. Le risque de contagion reste toutefois limité, la régulation en place en Europe est solide et les banques sont mieux capitalisées et donc plus résilientes qu’en 2008.
Le SMI a effectué un rebond technique après avoir testé le support des 10.390 points. Tant que l'indice évolue au-dessus des 10.650 points, nous visons 10.950 points à court terme.