Les marchés actions se sont légèrement redressés la semaine dernière alors que les rendements obligataires ont reflué. En effet, les données macroéconomiques mitigées ainsi que les publications décevantes de plusieurs acteurs américains du commerce de détail ont pesé sur le sentiment de l’état de l’économie et relancé l’espoir d’une pause dans le processus de hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed).
En fin de semaine, à l’occasion de la réunion de Jackson Hole, le président de la Fed a toutefois prévenu que malgré le ralentissement constaté de l’inflation, celle-ci reste encore trop élevée. Il envisage donc de maintenir les conditions restrictives dans les prochains mois.
La Fed maintient les conditions restrictives. Aux Etats-Unis, le secteur privé a vu sa croissance décélérer en août. Ainsi, l’indice PMI composite est ressorti à 50,4 en estimation flash pour le mois en cours, après 52,0 pour le mois de juillet. Face à la baisse du pouvoir d’achat des ménages, l’économie américaine continue de ralentir. Pour l’ensemble du secteur privé, les nouvelles commandes ont décliné pour la première fois en six mois, tandis que l’inflation des coûts s’est accentuée. En effet, le Département du commerce a annoncé une chute de 5,2% des commandes de biens durables en juillet, après une augmentation de 4,4% en juin. Le marché du travail américain demeure robuste, comme le montrent les derniers chiffres du chômage. Ainsi, le nombre d’inscriptions aux allocations chômage a reculé de 10.000 lors de la semaine du 14 août, ressortant à 230.000 contre 240.000 la semaine précédente.
Ralentissement de l’activité économique en Europe
En Europe, le ralentissement de l’activité économique s’est accentué plus que prévu en août dans le sillage des difficultés de l’économie allemande. L’indice PMI composite, a atteint son plus bas niveau depuis novembre 2020 à 47,0 contre 48,6 en juillet. L’indice des services est passé de 50,9 à 48,3, ce qui est inférieur à l’estimation de 50,5. L’indice manufacturier est passé de 42,7 à 43,7 en août. L’économie européenne dans son ensemble est également affectée par la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), qui réduit la demande de crédit et freine les investissements notamment dans l’immobilier, entraînant une baisse d’activité dans le secteur de la construction. Le ralentissement constaté aux Etats-Unis et la reprise moins forte que prévu en Chine pèsent par ailleurs sur les exportations de la zone.
En Chine, le gouvernement est aux prises avec les difficultés rencontrées par le secteur de l’immobilier, alors que certains promoteurs immobiliers commencent à faire défaut sur leurs dettes. Les mesures déployées par les autorités pour soutenir l’activité économique apparaissent pour le moment insuffisantes et cela pèse sur les marchés actions.
Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en hausse de 0,82% alors que l’indice technologique du Nasdaq bondit de 2,26%.