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Le top 7 de l’indice S&P 500, et les 493 autres titres

Valérie Noël décrypte un phénomène de marché chaque dernier vendredi du mois.

Le top 7 de l’indice S&P 500, et les 493 autres titres
Valérie Noël
Banque Syz - Head of Trading
30 juin 2023, 9h00
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Le S&P 500 est entré dans un marché haussier le 8 juin, faisant un bond impressionnant de plus de 20% depuis son creux en octobre 2022. De son côté, l’indice S&P 493, qui écarte les sept plus grandes capitalisations du S&P 500 n’a quasiment pas progressé depuis le début de l’année. Ces sept entreprises représentent 26% de l’indice américain. Leur valeur boursière combinée s’élève à une somme vertigineuse de 10,6 trillions de dollars, contre 27 trillions pour les 493 autres actions. La domination de ces sept titres s’explique par plusieurs facteurs.

Buzz de l’IA

Tout d’abord, le «buzz» autour de l’intelligence artificielle (IA) a joué un rôle crucial dans la très forte hausse de ces titres au cours des derniers mois. Ces entreprises ont pu exploiter l’IA pour développer des technologies innovantes et se positionner en tant que leaders sur les investissements des entreprises dans des applications et infrastructures liées à l’intelligence artificielle.

Le top 7 de l’indice S&P 500, et les 493 autres titres

Autre facteur, leur position dominante dans les ETF (Exchange-Traded Funds) a également contribué à leur ascension. Etant donné que ces sept actions sont fortement représentées dans les principaux indices pondérés par la capitalisation boursière, elles attirent une part disproportionnée des flux d’argent investis dans les ETF. Cela renforce encore davantage leur influence et leur domination sur le marché. Il est également important de noter que ces sept entreprises se traitent à des multiples d’évaluation plus élevés que le reste du marché. Leur ratio cours/bénéfice (P/E) moyen de 40 est bien supérieur à celui des 493 autres actions de l’indice S&P 500, qui se négocient à un ratio P/E moyen de seulement 17. Cela suggère que les investisseurs sont disposés à payer une prime élevée pour détenir ces actions en raison de leur potentiel de croissance et de leur domination du marché.

Cette situation soulève des questions sur la concentration du pouvoir et de l’influence sur les marchés financiers, ainsi que sur les risques potentiels associés à une surévaluation des actions dominantes. Les investisseurs et les analystes pourraient être incités à surveiller de près l’évolution de ces actions et à prendre en compte ces facteurs lors de leurs décisions d’investissement.