La Bourse suisse a repris des forces à l’approche de la mi-journée, repassant de justesse la barre des 10.400 points. Les investisseurs digéraient les nouvelles, entre la crainte d’une escalade au Proche-Orient, qui alimentait la hausse du prix du pétrole, et les propos du patron de la Fed laissant entrevoir une reprise des relèvements de taux.
La Fed maintient un ton «faucon»
«Quiconque s’attendait à entendre le patron de la Fed, Jerome Powell adopter un ton moins 'faucon' compte tenu des récentes hausses de rendements, fut déçu», note CMC Markets dans un commentaire, «car il a fait savoir qu’en dépit des récents mouvements de taux, les conditions financières n’étaient sans doute pas assez strictes.» D’autant que les dernières données de l’emploi montrent la vigueur du marché du travail américain.
Cet après-midi seront connues les ventes du détail pour septembre au Royaume-Uni. Le pays, ainsi que la France, l’Italie et la Grèce, voient les agences Moody’s ou S & P Global Ratings actualiser leurs notations.
Vers 10h55, le Swiss Market Index (SMI) plongeait de 0,45% à 10.401,16 points, après un plus bas du jour à 10.341,75 points. Le Swiss Leader Index (SLI) s’enfonçait de 0,73% à 1627,00 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,41% à 13.644,97 points. Sur les 30 principales cotations, 25 étaient dans le rouge et cinq dans le vert.
Le chimiste de la construction Sika a fait état de chiffres sur neuf mois portés par l’acquisition de MBCC, ex-filiale du géant allemand BASF. Malgré le ralentissement du secteur du bâtiment, plombé par la remontée des taux dans plusieurs parties du monde, le géant zougois a réussi à améliorer sa rentabilité cet été.
Le bon de jouissance Roche (+0,6%) et la porteur (+0,5%) résistaient, distançant les poids lourds Nestlé (+0,3%) et Novartis (+0,01%), qui livrera mardi sa copie de juillet à septembre.
Stifel a légèrement abaissé l’objectif de cours du géant alimentaire veveysan, recommandant toujours le titre à l’achat. De son côté, Baader Helvea a aussi revu à la baisse l’objectif de cours de Nestlé, jugeant toutefois la multinationale bien positionnée dans un contexte ardu.
A l’inverse, UBS reculait de 1,5%. Selon Financial News, une nouvelle vague de licenciements devrait affecter le personnel de Credit Suisse dans le cadre de sa reprise par UBS.
Kühne + Nagel se délestait de 1,6%. Le schwytzois inaugure un nouveau centre de logistique aérienne à l’aéroport français Paris-Charles de Gaulle, dédié notamment au secteur médical.
Dans les abîmes du classement se trouvaient Geberit (-2,2%), Swiss Life (-2,3%) et le bon Schindler (-2,4%), au lendemain de ses résultats trimestriels qui ont porté son action jusqu’à la clôture.
ODDO BHF a raboté l’objectif de cours du fabricant lucernois à 175 francs, contre 192 francs, maintenant la recommandation à «underperform». Les analystes s’interrogent notamment sur la reprise du marché de la construction en 2024.
Sur le marché élargi, Rieter reculait de 0,6%. Le fabricant de machines textiles s’attend à biffer entre 400 et 600 postes de travail, essentiellement dans la production, en plus des 300 suppressions déjà annoncées.
Baloise (-1,5%) annonce le départ de Claudia Dill de son conseil d’administration à la fin du mois, devenant directrice des opérations du réassureur français Scor.
Addex (-2,7%) a clôturé le changement opéré au niveau de sa cotation secondaire au Nasdaq, les certificats de dépôt américains (ADS) de l’entreprise ne satisfaisant plus aux exigences en cours. (AWP)