La Bourse suisse était toujours en recul mercredi matin après avoir ouvert en légère baisse. Les investisseurs avaient le regard vers les Minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed).
John Plassard, de Mirabaud Banque, mentionnait les incertitudes dues aux tensions géopolitiques, aux doutes sur les prochaines baisses de taux, à la vigueur économique de la Chine ou encore au gagnant ou gagnante de l’élection présidentielle américaine comme facteurs favorisant un recul des indices européens à l’ouverture.
Mercredi, un rendez-vous impatiemment attendu des investisseurs était les Minutes de la Fed aux Etats-Unis. Selon John Plassard, les investisseurs semblent avoir digéré le fait que la Fed ne baissera pas ses taux de 50 points de base lors de sa prochaine réunion. «L’ambiance sur les marchés des taux d’intérêt pourrait être marquée par la prudence, d’autant plus que d’autres données très importantes sur les prix à la consommation aux Etats-Unis doivent être publiées jeudi», notaient pour leur part les économistes de la banque Helaba.
L’Allemagne, troisième économie mondiale, a publié mercredi ses chiffres du commerce extérieur pour août, enregistrant une hausse des exportations de 1,3% alors que les analystes attendaient un recul. Toutefois, aucune sortie du tunnel n’est en vue pour la première économie européenne,
En Chine, les investisseurs ne semblaient pas avoir été douchés par la «faible» performance des indices chinois après la Golden Week, relevait John Plassard. Le pays doit publier les chiffres de l’inflation et prix à la production en septembre dimanche. La Banque mondiale prévoit que la croissance chinoise continuera de ralentir en 2025, malgré un coup de pouce temporaire des récentes mesures de relance. Le taux de croissance devrait tomber à 4,3% l’an prochain, contre 4,8% estimé pour 2024, «ce qui mettra encore plus de pression sur les économies de la région, comme l’Indonésie et la Corée du Sud», selon l’expert.
«La relance chinoise ne peut pas se terminer sur une note décevante, il devrait y avoir plus: plus de mesures de relance, mais aussi plus d’incertitude quant à la capacité de ces mesures à inverser la tendance», estimait de son côté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
A 11h02 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI perdait 0,01% à 12.008,21 points, après avoir entamé la journée en lâchant 0,06% à 12.004,01 points. Le SLI abandonnait 0,02% à 1968,09 points et le SPI reculait de 0,03% à 16.036,57 points.
Une majorité des valeurs vedettes se trouvaient en territoire négatif. Les replis les plus importants étaient essuyés par Kuehne +Nagel (-1%), Sonova (-1%) et Straumann (-0,8%).
Dans le haut du tableau des «blue chips» figuraient Sandoz (+2,2%), Julius Baer (+1,8%) et Lonza (+1,4%), malgré l’abaissement de son objectif de cours par Barclays. Parmi les poids lourds restants, Nestlé perdait 0,3%, Roche gagnait 0,03% et Novartis prenait 0,6%.
Sur le marché élargi, les titres Airesis (-18,3%), Adval Tech (-13,7%) et HOCN (-5,8%) se trouvaient en queue de peloton, alors que l’actualité des entreprises se faisait rare.
Aevis, dont la filiale Swiss Medical Network (SMN) a racheté la société PDS Medical qui exploite dix cabinets médicaux au Tessin sous la marque Centromedico, restait stable.
Dans les plus fortes progressions, on retrouvait Relief Therapeutics (+40,4%), Temenos (+3,3%) et Sandoz (2,6%). (AWP)