Les prix du pétrole repartaient vers l'avant mercredi, au lendemain d'une séance catastrophique, portés par de possibles perturbations de l'approvisionnement d'or noir dues au blocage temporaire du canal de Suez.
Vers 11h55, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 61,98 dollars à Londres, en hausse de 1,96% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 2,13%, à 58,99 dollars.
Les deux contrats ont perdu aux alentours de 6% mardi, après avoir déjà chuté de cette hauteur jeudi dernier. A leurs plus bas mardi en fin de séances, ils avaient effacé six semaines de hausse.
Mais mercredi le pétrole "bénéficiait d'un répit grâce aux informations rapportant qu'un navire s'était échoué et bloquait le canal de Suez", a constaté Jeffrey Halley, analyste de Oanda.
"La perturbation potentielle des approvisionnements" d'or noir "fait grimper les prix des deux contrats" de référence, a-t-il ajouté.
Un porte-conteneur de 400 mètres battant pavillon panaméen, l'Ever Given, bloque en effet mercredi le canal de Suez, l'une des routes les plus fréquentées du monde.
Le navire de plus de 219.000 tonnes, qui se rendait à Rotterdam en provenance d'Asie, est à l'arrêt après avoir été déporté par une rafale de vent, alors qu'il venait de franchir l'entrée sud du canal à Suez, selon le site Vesselfinder.
Les investisseurs attendent par ailleurs les prochaines données sur les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) plus tard dans la journée.
Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l'American Petroleum Institute (API), aux estimations jugées moins fiables, a indiqué que ceux-ci avaient grimpé de 2,93 millions de barils dans le pays la semaine passée.
"Les Américains pompent à toute vapeur car le forage pétrolier est redevenu une activité lucrative", a commenté Naeem Aslam, d'Avatrade, de quoi menacer le niveau de stocks si la consommation ne repart pas assez vite.
"Si les données de l'EIA confirment cette tendance, les prix du brut pourraient repartir à la baisse", a-t-il complété.
Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ces stocks pour la semaine passée sont attendus en hausse mais de moindre ampleur, de 1,35 million de barils. (awp)
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— Marcel Dirsus (@marceldirsus) March 23, 2021