La reprise de l’économie a commencé au printemps dernier, celle des profits, fortement impactés par les fermetures d’activités liées au Covid, a débuté au quatrième trimestre 2020. La saison des résultats est pratiquement terminée aux Etats-Unis et, c’est impressionnant, une vaste majorité de compagnies ont nettement battu les attentes des analystes. Elles se sont généralement montrées optimistes dans leurs prévisions pour le premier trimestre. Il faut dire que l’environnement incertain avait poussé à des projections prudentes, ce qui explique aussi les surprises positives.
La plupart des secteurs ont contribué aux bonnes surprises, les profits dépassant en moyenne les attentes de 19%. Les mégacapitalisations de la technologie comme Amazon, Apple ou Microsoft ont apporté une forte contribution aux bénéfices de l’indice S&P 500, grâce à la forte demande pour leurs produits ou services de stockage de données pendant la crise. Pour le secteur financier, soit environ 10% de l’indice S&P 500, la contribution a été de 20%. Les grandes banques ont généralement vu moins de défaut sur les crédits qu’anticipé, permettant une nette diminution des réserves et charges. Par ailleurs, les revenus du négoce de titres se sont envolés. La pharma a été pratiquement immunisée à la crise du Covid-19.
Sa croissance bénéficiaire a été de 125% au quatrième trimestre et il a aussi battu les attentes, même si c’était d’un modeste 7%. Les valeurs de consommation et les industrielles ont par contre plus souffert des mesures de confinement et moins participé en termes de bénéfices que leur poids dans l’indice.
La tendance haussière des chiffres d’affaires et des résultats devrait se poursuivre avec celle de la conjoncture. Il se produit actuellement une rotation des prévisions bénéficiaires des analystes en faveur des valeurs les plus exposées au cycle économique comme l’énergie, les financières et les matières premières.