Les résultats du premier trimestre des grandes banques américaines sont dans l’ensemble solides, avec des bénéfices en baisse par rapport aux trois premiers mois particulièrement lucratifs de 2021. Leurs perspectives montrent toutefois qu’elles sentent le vent tourner et s’attendent à une détérioration à court terme. D’importants défis augmentent l’incertitude en raison de la forte inflation et des problèmes d’approvisionnement. Ils pourraient peser sur les dépenses des ménages et des entreprises.
Les banques d’affaires ont profité de la solidité de leur activité de courtage pour compenser la baisse des opérations. Mais pour celles de détail, les pertes de crédit sont plutôt importantes ainsi que les provisions constituées, car la perspective de taux encore plus élevés de la Fed et d’un ralentissement leur fait craindre des pertes plus élevées. La croissance du crédit pourrait être freinée et la guerre en Ukraine apporte plus de risques. Ainsi Citigroup a vu son bénéfice se replier de 46% notamment en raison de provisions liées à son exposition à la Russie, estimées entre 2,5 et 3 milliards.