L’explosion du conflit ukrainien a exacerbé l’aversion au risque des investisseurs et en situation de forte incertitude, la monnaie suisse reste une valeur refuge de choix.
Après avoir été négocié jusqu’à la parité, l’EUR/CHF a bénéficié du soutien des investisseurs, du discours des décideurs politiques et de l’augmentation des dépôts. L’annonce mardi de l’émission d’obligations par l’UE pour financer les dépenses d’énergie et de défense devrait venir renforcer davantage le franc suisse face à l’euro.
Si l’aversion au risque reste forte et que les marchés européens sont exposés à des risques de baisse importants, le franc suisse devrait rester fort. Mais les signes d’intégration et de transferts fiscaux, l’écart important entre les valorisations et la rhétorique des banques centrales devraient mener à une forte dépréciation du franc suisse quand le brouillard de la guerre sera levé.