La Bourse suisse continuait sa chute mercredi matin, à l’instar de ses homologues européennes. Les craintes de récession ont refait surface après des données décevantes sur l’activité manufacturière aux Etats-Unis et avant la publication des chiffres sur le marché de l’emploi vendredi, un indicateur très suivi par la Réserve fédérale (Fed).
«Les marchés actions ne sont pas les seuls à être sous pression mardi. C’est également le cas des matières premières», a commenté Frank Sohlleder, analyste pour ActivTrades. Il insiste sur la chute des prix du pétrole pour le WTI et un repli pour l’or, quoique pour ce dernier, il soit encore trop tôt pour en tirer des conclusions. «Dans la soirée, il est possible d’assister à une remontée, raison pour laquelle il n’est pas encore possible de savoir si une phase de correction débute pour l’or», a-t-il expliqué.
Sur le plan des nouvelles macroéconomiques, en Chine, l’activité dans les services, qui représente plus de la moitié de son produit intérieur brut, s’est tassée en août, à un rythme de progression parmi les plus faibles cette année. En France, l’activité du secteur privé est repartie à la hausse en août, tirée entièrement par les services qui ont bénéficié d’un regain «éphémère» grâce aux Jeux olympiques.
Dans l’après-midi et en soirée, les investisseurs s’intéresseront à la balance commerciale en juillet aux Etats-Unis ainsi qu’au livre beige de la Fed.
Les vedettes à la peine
Vers 11h07 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI reculait de 1,2% à 12.198,7 points, le SLI lâchait 1,43% à 1969,17 points et le SPI tombait de 1,21% à 16.181,42 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seules Swiss Life et Partners Group progressaient.
Partners Group (+0,4%) avait moins pâle figure que la veille. Le titre avait lâché 9,2% mardi dans la foulée de sa contre-performance à mi-parcours.
Au lendemain de ses solides résultats semestriels, Swiss Life (+0,2%) était l’une des deux seules valeurs dans le vert. Le titre avait enflé de 1,1% la veille.
Nestlé (-0,1%) limitait la casse, tandis que les deux autres poids lourds reculaient, de 1,1% pour le bon de jouissance Roche et de 0,9% pour Novartis.
Logitech (-1,5%) se repliait dans le contexte de son assemblée générale, qui va se dérouler sur fond de lutte de pouvoir entre le cofondateur et actionnaire Daniel Borel et l’actuelle présidente Wendy Becker.
Les valeurs bancaires UBS (-2,2%) et Julius Baer (-1,6%) perdaient également largement du terrain.
Lanterne rouge provisoire, Richemont (-5,4%) creusait ses pertes par rapport au début de séance. VAT Group (-3,5%) et Swatch (-3,2%) complétaient le trio des plus grands perdants.
ABB (-2,4%) chutait également plus fortement que la moyenne, après un abaissement de recommandation par Barclays.
Lindt&Sprüngli reculait de 1,6% après un abaissement de recommandation de JP Morgan.
Sur le marché élargi, Galderma chutait de 3,3% sur fond de rumeurs sur des cessions de paquet d’actions.
La société immobilière Plazza (-0,3%) évoluait légèrement à la négative après ses chiffres semestriels. (AWP)