La Bourse suisse repartait de l'avant lundi à l'approche de la mi-journée. La place zurichoise pouvait compter sur le soutien de l'ensemble de ses poids lourds pour inverser une tendance négative en entame de séance, largement attribuée à l'éclatement d'un conflit d'envergure entre Israël et le Hamas.
L'attaque surprise du mouvement palestinien samedi et la déclaration de guerre dimanche d'Israël a déjà fait plus de 1100 morts et une nouvelle montée des tensions est redoutée au Proche-Orient.
«Ces évènements ont malmené l'appétit pour les actifs risqués et les investisseurs se sont repositionnés sur des valeurs refuges telles que l'or, l'argent, le pétrole ou encore des devises comme le yen et le franc. La volatilité pourrait s'estomper quelque peu aujourd'hui, la plupart des détenteurs de capitaux ayant digéré les nouvelles, mais il faudra des développements conséquents pour infléchir la tendance», analyse Pierre Veyret, chez Activtrades.
Sur le plan conjoncturel, la production industrielle allemande est restée déclinante en août. L'attention des intervenants se tourne toutefois déjà vers l'inflation aux Etats-Unis et la publication du Consumer price Index (CPI) agendée pour jeudi.
L'actualité économique en Suisse était toute relative.
A 10h55, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,09% à 10.847,69 points. Le Swiss Leader Index (SLI) - moins soumis à l'influence des poids lourds - cédait encore 0,27% à 1693,10 points. Sur les trente valeurs vedettes, 17 reculaient, deux hésitaient et onze progressaient. Le Swiss Performance Index (SPI) grappillait 0,04% à 14.168,27 points.
Le bon de jouissance Roche (+1,2%) menait la résistance, talonné par Nestlé (+1,1%). Les deux géants apportaient une contribution de près de 50 points d'indice à eux deux. Le frais émoulu géant des génériques et biosimilaires Sandoz (+0,9%) était soutenu par une recommandation à l'achat formulée par Jefferies et occupait la troisième position.
Swisscom (+0,6%), Lonza et Novartis (+0,4% chacun), Swiss Re (+0,2%) ou encore Zurich Insurance et Alcon (+0,1% chacun) contribuaient aussi au retournement de tendance.
Le gestionnaire de marques de luxe Richemont (-2,1%) héritait de la lanterne rouge, sans indication particulière, derrière le géant de la souris Logitech et le chimiste de la construction Sika (-1,6%) chacun.
Julius Bar (-0,7%) réaménagera sa direction générale à compter de l'année prochaine, avec notamment l'inclusion des ressources humaines au sein de son comité exécutif.
Sur le marché élargi, le boulanger industriel Aryzta (+0,5%) rachète pour 120 millions de francs de dette hybride, avec pour objectif d'alléger ses coûts de financement.
Le spécialiste des accès sécurisés Dormakaba (-1,3% ou 5,50 francs) pouvait se prévaloir d'un traitement hors dividende de 9,50 francs. (AWP)