La Bourse suisse a commencé les échanges lundi en terrain positif. Vendredi, elle avait clôturé en nette baisse sous la barre des 11.400 points. La communauté internationale comme les investisseurs restent attentifs à ce qui se passe au Moyen-Orient, après l’attaque menée par l’Iran, qui selon la République islamique «a atteint tous ses objectifs» sur Israël. L’Etat hébreu poursuit son offensive dans la bande de Gaza.
«L’appétit pour le risque est meilleur ce lundi matin qu’il ne l’était vendredi, quand le monde se préparait aux représailles iraniennes contre Israël», a souligné Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
L’experte ajoute que le dollar se renforce à la suite d’une forte détérioration des prévisions de réduction des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale. «La probabilité d’une baisse en juin a chuté à environ 22%. En juillet, cela atteint 50-50, et en septembre, il y a environ 73% de chance pour une réduction de taux». Pour certains, la Fed ne va pas agir avant l’élection présidentielle de novembre, ce qui reporterait le 1er coup de rabot en fin d’année. On est bien loin des pronostics de janvier tablant sur six baisses de taux en 2024.
A l’agenda figurent la production industrielle de février en zone euro et les ventes au détail de mars aux Etats-Unis.
En Suisse, la hausse des prix des produits pétroliers a tiré très légèrement vers le haut l’indice des prix à la production et à l’importation de mars, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). Sur un an, ce pré-indicateur de l’inflation a baissé de 2,1%.
Vers 9h10, le SMI prenait 0,26% à 11.408,20 points, le SLI grappillait 0,12% à 1867,09 points et le SPI grignotait 0,20% à 15.081,74 points. Sur les 30 principales valorisations, 20 progressaient et 10 reculaient.
Sandoz en tête
Le podium était composé de Sandoz (+1,4%) et des valeurs du luxe Swatch (+1,2%) et Richemont (+1,1%).
Roche (action et bon + 0,3% chacun) a revendiqué le succès pour l’heure non quantifié d’une étude clinique avancée évaluant une combinaison de son nouvel anticancéreux Columvi (glofitamab) contre le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) récidivant ou réfractaire. Les deux autres poids lourds Nestlé et Novartis égaraient 0,1%.
UBS prenait 0,7%. Les anciens cadres de la défunte Credit Suisse peuvent conserver leurs bonus, a confirmé dimanche le Département fédéral des finances (DFF). Le Conseil fédéral est arrivé à cette conclusion dans son rapport sur la stabilité bancaire.
Le bon Schindler prenait 0,4%. Kepler Cheuvreux a fait bondir l’objectif de cours à 235 francs contre 186 francs auparavant.
Julius Baer (-4,4% ou 2,28 francs) était traité hors dividende de 2,60 francs.
Logitech était bon dernier (-5,6%). Morgan Stanley a abaissé sa recommandation à underweight (equal weight) et raboté l’objectif de cours du fabricant de périphériques informatiques.
Sur le marché élargi, Temenos bondissait de 15,7%. La firme genevoise s’est défendue dans un rapport d’enquête, contestant les affirmations d’irrégularités comptables et contractuelles du vendeur à découvert Hindenburg Research, qui avaient lourdement pesé sur le cours de Bourse en début d’année.
Sulzer (+1,1%) a vu ses entrées de commandes se contracter au premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier.
A l’inverse, Emmi (-1,3% ou 11,00 francs) était pénalisé par son traitement hors dividende de 15,50 francs.
Carlo Gavazzi (-6%) a lancé, après la clôture vendredi, un avertissement sur résultats pour l’exercice 2023/24, en raison «de conditions de marché difficiles» et de «stocks toujours élevés chez les clients et distributeurs».
Evolva s’enfonçait de 14,1% après que les actionnaires ont refusé vendredi la liquidation de l’entreprise et la décotation du titre. (AWP)