La Bourse suisse poursuivait son repli entamé la veille, et à un rythme accéléré, dans la foulée de la chute du marché américain. A Wall Street, les principaux indices ont largement perdu du terrain mardi soir, sur fond de prises de bénéfices et d’aversion au risque.
«Le mois de septembre commence sur une vilaine note, c’est le moins que l’on puisse dire», a commenté l’analyste Ipek Ozkardeskaya. Les actions américaines ont plongé après le dernier relevé de l’activité manufacturière ISM aux Etats-Unis, qui a montré un cinquième mois de contraction de l’activité et à un rythme accéléré. «Cela a ravivé les craintes de récession avant la publication cette semaine de données critiques sur le marché de l’emploi américain, faisant plonger le S&P 500 de plus de 2%. La pire chute depuis le 5 août», a poursuivi l’analyste.
Sur le plan des nouvelles macroéconomiques, les investisseurs s’intéresseront à la balance commerciale en juillet aux Etats-Unis ainsi qu’au livre beige de la Fed dans la soirée. Le PMI dans les services en juillet pour la France et le marché automobile en août en Allemagne sont également attendus.
En Chine, l’activité dans les services, qui représente plus de la moitié de son produit intérieur brut (PIB), s’est tassée en août, à un rythme de progression parmi les plus faibles cette année.
Vers 09h10 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI reculait de 0,85% à 12.224,3 points, le SLI lâchait 1,08% à 1976,15 points et le SPI chutait de 0,91% à 16.229,75 points. Sur les trente valeurs vedettes, seulement Swiss Life et Nestlé progressaient, les titres restants reculaient.
Au lendemain de ses solides résultats semestriels, Swiss Life (+0,1%) était l’une des deux seules valeurs dans le vert. Le titre avait enflé de 1,1% la veille.
Nestlé (+0,1%) était la deuxième valeur à se hisser dans le vert.
Les deux autres poids lourds reculaient, de -0,1% pour les titres Roche et de -0,6% pour Novartis.
Logitech (-1,2%) reculait avant la tenue de son assemblée générale, qui doit se dérouler sur fond de lutte de pouvoir entre le cofondateur et actionnaire Daniel Borel et l’actuelle présidente Wendy Becker.
Partners Group (-0,7%) limitait la casse, après avoir lâché 9,2% mardi dans la foulée de sa contre-performance à mi-parcours.
Les valeurs bancaires UBS (2,0%) et Julius Bär (-1,5%) perdaient également largement du terrain.
Lanterne rouge provisoire Richemont (-3,8%) chutait, faisant pire que VAT Group (-3,5%). ABB (-2,7%) était troisième plus grands perdants, après un abaissement de recommandation par Barclays.
Lindt&Sprüngli reculait de -1,7% après un abaissement de recommandation de JP Morgan.
Sur le marché élargi, Galderma chutait de 5,1% sur fond de rumeurs sur des cessions de paquet d’actions. (AWP)