La Bourse suisse a entamé la dernière séance de la semaine en légère hausse, malgré les interrogations qui ont affecté Wall Street la veille. Hésitants, en attendant la publication de données sur l'inflation américaine dans l'après-midi, les investisseurs s'interrogent après les résultats du géant des puces Nvidia quant à la croissance à venir de l'intelligence artificielle.
Jeudi soir, les principaux indices de Wall Street ont clôturé dans le désordre: le Dow Jones a inscrit un nouveau record historique, après la publication d'une révision positive de la croissance (américaine), alors que le Nasdaq a encore fléchi suite à la publication des résultats de Nvidia, observe John Plassard, de Mirabaud Banque.
Le fondeur américain de puces, notamment destinées aux centres de données pour l'intelligence artificielle, a connu une croissance folle, avec une capitalisation boursière dépassant les 3'100 milliards de dollars, stimulée par de fortes prévisions de bénéfices, résume l'expert. Toutefois, malgré ces bons résultats, l'action de Nvidia a chuté de près de 6%, probable reflet des inquiétudes concernant la durabilité de la croissance de l'IA ou à l'augmentation plus lente du chiffre d'affaires (122%, contre plus de 200% au trimestre précédent).
Parmi les premières informations macroéconomiques, l'indice des prix à la consommation a progressé en août de 1,9% sur un an en France. Le reflux fait passer l'indicateur sous la barre symbolique des 2% pour la première fois depuis août 2021. Toujours outre-Jura, La consommation des ménages a connu un léger rebond en juillet, en hausse de 0,3% en volume par rapport au mois de juin, portée par l'augmentation de la consommation d'énergie et de la consommation alimentaire.
En Suisse, les perspectives se sont quelque peu améliorées pour l'économie. En août, le baromètre du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a progressé de 1,0 point pour s'inscrire à 101,6.
Ce vendredi, les investisseurs se pencheront en particulier sur des données concernant le renchérissement, non seulement outre-Atlantique avec l'indice PCE pour juillet, mais aussi en zone euro en août.
Traduisant les hésitations des investisseurs, le SMI a démarré la séance sur une imperceptible progression de 0,03%, avant de prendre de l'allant dans les tous premiers échanges pour atteindre un plus haut de l'année, le précédent ayant été touché le 15 juillet à 12.434,03 points. Après un quart d'heure de négoce, l'indice phare notait à 12.435,19 points, soit une hausse de 0,13%.
Le SLI prenait quant à lui 0,10% à 2014,08 points et l'indicateur élargi SPI 0,13% à 16'490,64 points. Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, douze perdaient du terrain et dix-sept en gagnaient, alors que le poids lourd Nestlé faisait du surplace. Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique évoluaient de manière contrastée, le bon Roche cédant 0,2%, alors que la nominative du voisin et concurrent Novartis s'étoffait de 0,3%.
en haut de tableau, SIG Group (+0,8%) prenait les devants, suivi de près par le géant genevois du luxe Richemont (+0,7%) et Partners Group (+0,6%). La défensive Swisscom (+0,&%), UBS (+0,5%) et Julius Bär (+0,5%) étaient aussi bien orientées. L'horloger biennois Swatch Group (+0,8%) imitait son concurrent genevois dans le très haut de gamme,
Geberit (+0,1%) entamera lundi prochain 2 septembre son nouveau programme de rachat d'actions. Le spécialiste st-gallois des techniques sanitaires entend acquérir sur une période d'une durée maximale de deux ans ses propres actions nominatives pour un montant de 300 millions de francs aux maximum.
En queue de classement, Logitech (-1,0%) héritait de la lanterne rouge, dans le sillage de la chute la veille de l'action Nvidia. Autre valeur de la tech, le fabricant st-gallois de soupapes à vide VAT Group abandonnait 0,8%.
Sur le marché élargi, EMS-Chemie (-0,1%) a publié sa performance semestrielle définitive, avec à la clef un bénéfice net de 252 millions de francs, en progression de 2,1% sur un an, pour le chimiste de spécialités grison.
La société pharmaceutiques genevoise Relief Therapeutics (+13,4%), pilotée par son conseil d'administration et un comité exécutif restreint, a réduit de près de moitié ses dépenses administratives et générales sur les six premiers mois de l'année. Les réserves de liquidités combinées aux recettes budgétées doivent assurer le financement de l'activité au moins jusqu'en 2026. (AWP)