La Bourse suisse a démarré la séance de mercredi sur un repli, à l'image des autres places financières européennes, les investisseurs demeurant prudents avant le vote au parlement américain sur l'accord lié au plafond de la dette de la première économie mondiale. Le redémarrage plus lent que prévu de la Chine pesait également.
La Bourse de New York a terminé sans direction mardi en attendant un feu vert du Congrès américain. Le Nasdaq a cependant terminé en hausse grâce à l'évolution en Bourse de Nvidia, le fabricant de processeurs ultra-puissants recherchés pour l'IA. Le groupe technologique est brièvement entré dans le club très fermé des méga-capitalisations, sa valorisation boursière dépassant à Wall Street la barre des 1000 milliards de dollars.
«Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans l'attente d'un très probable vote à la Chambre des Représentants concernant le plafond de la dette», a indiqué John Plassard, un analyste de Mirabaud Banque. Ce dernier s'attend également à ce que des prises de bénéfices soient réalisées au niveau des sociétés actives dans l'intelligence artificielle après leurs performances «stratosphériques».
Au niveau des données macroéconomiques, l'activité manufacturière en Chine a connu en mai un repli pour le deuxième mois consécutif, alors que la reprise post-Covid de la deuxième économie mondiale semble plus laborieuse que prévu.
L'inflation a nettement ralenti en France en mai pour s'établir à 5,1% sur un an, après avoir atteint 5,9% en avril et plus de 6% en début d'année, selon une première estimation publiée mercredi par l'Insee. Par ailleurs, la consommation des ménages français a chuté de 1% au cours du mois d'avril, baisse plus forte que celle des deux mois précédents.
Les marchés analyseront également les chiffres sur la croissance de mai en Allemagne et la publication du livre Beige aux Etats-Unis.
A 9h11, le SMI cédait 0,02% à 11.279,17 points, le SLI 0,28% à 1758,83 points et le SPI 0,19% à 14.847,15 points. Parmi les 30 principales cotations, six progressaient, Logitech était stable et 23 baissaient.
Les valeurs du luxe Swatch (-2,7%) et Richemont (-1,7%) figuraient parmi les grands perdants lors des premiers échanges. Les deux groupes, très exposés à la Chine, semblaient pâtir des difficultés de la deuxième économie mondiale à redémarrer après la levée des restrictions sanitaires liées au Covid.
Le titre du propriétaire de Cartier ne profitait pas du relèvement de l'objectif de cours à 188 francs contre 163 francs par Barclays.
Ams-Osram et Schindler (-2% chacun) se partageaient l'avant-dernière place.
Credit Suisse (-0,6%) a été informé le 1er mai dernier par la Bourse de New York que son action n'était plus en conformité avec les exigences de prix minimum, une condition qui doit être remplie si une entreprise veut maintenir sa cotation. Le NYSE exige en effet un prix de clôture moyen d'au moins 1 dollar sur les derniers trente jours de cotation, or depuis fin mars, le titre de la banque aux deux voiles vaut nettement moins.
UBS reculait de 0,8% et Julius Bär de 0,5%.
Les poids lourds de la cote Novartis (+1,2%) et Roche (+0,5%) occupaient le haut du podium en compagnie de Swiss Re (+0,5%). Après les importantes pertes de la veille à la suite de l'annonce du départ du directeur des finances, Nestlé (-0,2%) continuait à perdre du terrain.
Au niveau du marché élargi, Oerlikon chutait de 4,4%. Le titre semblait pâtir de la baisse de son objectif de cours à 4,80 francs après 6,60 francs par UBS. Dottikon (+2,4%) s'étoffait à la suite de la publication de ses solides chiffres annuels. (AWP)
