La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Après avoir plongé brièvement sous les 11.000 points en matinée, le SMI s'est toutefois quelque peu repris et a fini au-dessus de ce niveau. Le marché a été refroidi par les propos volontaristes du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), la veille, devant une commission du Sénat.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après le trou d'air de mardi lorsque le marché avait été secoué par des propos du président de la Fed, Jerome Powell, suggérant que les taux de l'institution pourraient aller plus haut et pour plus longtemps que prévu jusqu'à présent.
M. Powell devait de nouveau s'exprimer ce mercredi, cette fois devant une commission de la chambre des Représentants. «Il y a probablement un peu d'espoir qu'il cherche à minimiser l'interprétation par le marché de ses commentaires», a souligné Patrick O'Hare de Briefing.
Le SMI a terminé en recul de 0,35% à 11.025,26 points, avec un plus bas à 10.995,92 points et un plus haut à 11.044,82 points. Le SLI a cédé 0,33% à 1758,94 points et le SPI 0,29% à 14.217,55 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont reculé et 11 avancé.
Les plus gros perdants du jour sont Givaudan (-2,8%), Adecco (-2,4%) et Lonza (-1,7%).
Le fabricant genevois de parfums et arômes fait l'objet, ainsi que plusieurs de ses concurrents, d'une enquête de la Commission de la concurrence (Comco). Ils sont soupçonnés d'entente sur les prix. Firmenich, tout comme l'américain International Flavors and Fragrances (IFF) et l'allemand Symrise sont également dans le collimateur. Après consultation avec d'autres autorités de la concurrence dans l'Union européenne, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, des perquisitions ont été menées sur différents sites, a précisé la Comco.
Aux bancaires, Credit Suisse (-0,7%) a encore reculé, tout comme UBS (-1,1%) et Julius Bär (-0,3%).
Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,1%) a soutenu l'indice. Novartis (-0,6%) et Roche (-0,7%) ont terminé sous la barre.
Le spécialiste des installations sanitaires Geberit (-0,8%) a vu son bénéfice net reculer de presque 7% à 706 millions de francs l'année dernière. Le groupe proposera un dividende relevé de 10 centimes à 12,60 francs par titre, soit un taux de redistribution de 61,8% du résultat net.
Logitech (+2,0%) précède AMS Osram (+1,7%) et VAT (+1,3%) sur le podium du jour.
Un temps lanterne rouge, l'action du fabricant de périphériques et d'accessoires informatiques s'est redressée dans l'après-midi. Dans le cadre de sa journée des investisseurs, le valdo-californien a prévenu que ses recettes risquent de chuter d'un cinquième environ en comparaison annuelle et hors effets de changes au premier semestre de son exercice décalé, soit d'avril à fin septembre 2023. La direction ne se prononce pas sur la seconde moitié de l'exercice, mais assure que les perspectives à plus longue échéance demeurent prometteuses.
Credit Suisse a fortement relevé l'objectif de cours de Swiss Life (+0,8% à 597,40 francs) à 630 francs de 505 francs et confirmé «neutral». L'analyste a augmenté ses prévisions de bénéfices pour 2023 et 2024 de respectivement 12% et 8%. Grâce à l'environnement des taux d'intérêt et à l'acquisition d'ElipsLife, l'assureur devrait avoir le vent en poupe, écrit l'expert.
Sur le marché élargi, la société immobilière Plazza (stable) a assisté en 2022 à l'évaporation du produit des revalorisations de son portefeuille. Le bénéfice net s'en est trouvé amputé de près de deux tiers à 23,6 millions de francs. Les actionnaires percevront un dividende stable de 7 francs par nominative A et 1,40 franc par nominative B.
L'aciériste Swiss Steel (+11,1%) a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 27% à plus de 4 milliards d'euros lors de l'exercice 2022. Le bénéfice net a été divisé par plus de cinq à 9,4 millions d'euros. Un ralentissement au niveau du résultat d'exploitation est attendu cette année.
Le groupe alimentaire Orior (+4,0%) a enregistré un bénéfice net en hausse de 10,6% en 2022 à 30,17 millions de francs. Les relèvements de prix, la croissance des volumes et la reprise dans Casualfood et Food Service ont soutenu la performance. Les actionnaires se verront proposer un dividende de 2,50 francs par action, après 2,40 francs au titre de l'exercice précédent. (AWP)