La Bourse suisse a entamé la séance de vendredi du mauvais pied, dans la foulée d'une clôture en baisse à Wall Street. L'action Nestlé, qui recule depuis environ deux ans, pesait fortement après que le géant alimentaire a frappé un grand coup en annonçant le départ de son directeur général. A l'international, les investisseurs seront suspendus aux lèvres de Jerome Powell, le patron de la Fed.
Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote, s'attend à ce que M. Powell «éteigne les attentes en termes de réductions massives de taux, car il n'y a aucune raison que la Fed commence à les abaisser par grandes tranches, en l'absence de fort ralentissement de l'économie, de tensions sur le marchés ou d'une crise. C'est en tout cas ce que suggèrent les données et ce vers quoi tendent aussi d'autres membres de la Fed».
A Chicago, Kamala Harris a promis d'être la présidente de tous les Américains, en acceptant l'investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre.
Au Japon, la hausse des prix à la consommation a accéléré en juillet (+2,7% sur un an hors produits frais) pour le troisième mois consécutif, en particulier à cause de la hausse des prix de l'énergie.
A 09h08, le SMI reculait de 0,3% à 12.264,44 points, le SLI perdait 0,12% à 1997,61 points et le SPI se délestait de 0,31% à 16.294,25 points. Parmi les trente valeurs vedettes, quatorze progressaient, SIG faisait du surplace et quinze flanchaient.
Nestlé subissait les foudres de ses actionnaires, écopant de la lanterne rouge (-2,9%). La multinationale romande a annoncé jeudi le départ de son directeur général Mark Schneider et son remplacement par un homme du sérail, le Français Laurent Freixe, entré chez Nestlé France en 1986 et dernièrement en charge de la région Amérique latine. Celui-ci a promis que les coûts seront réduits et que les ressources iront en priorité aux produits phares, afin de gagner des parts de marché. La stratégie sera présentée aux investisseurs le 19 novembre prochain.
Les autres poids lourds Roche et Novartis prenaient des directions opposées, le bon du premier égarant 0,1% et le second grappillant 0,1%.
Swiss Re, au lendemain de sa solide copie semestrielle, prenait la tête (+1,6%), devant Swatch Group (+0,6%) et UBS (+0,5%). La Banque royale du Canada (RBC) a d'ailleurs relevé l'objectif de cours du réassureur à 120 contre 114 francs et confirmé à «sector perform».
Sur le marché élargi, Accelleron (-2,2%) a vu Kepler Cheuvreux abaisser sa recommandation à «hold» de «buy, tout en relevant l'objectif de cours de 10 francs à 47 francs. Pour les experts il est temps de faire une pause, après une longue accélération. Le groupe argovien devrait profiter de la décarbonation de l'industrie maritime, qui offre défis et opportunités.
Calida (+0,4%) a bouclé son programme de rachat d'actions lancé au début du mois. La demande a dépassé l'offre l'initiale d'acquérir 829'061 titres à un prix unitaire fixe de 28,50 francs, pour un volume total de 23,6 millions de francs.
La Banque cantonale de Lucerne (+0,6%) est parvenue à augmenter ses recettes semestrielles dans son activité phare de crédit malgré les baisses de taux d'intérêt, lui permettant de reconduire ses objectifs 2024.
Le groupe bancaire zougois Valartis (non traité) a réussi, comme attendu, à dégager un bénéfice au cours des six premiers mois, après une perte l'an passé.
Asmallworld (non négocié) a fait face à davantage de demande de janvier à juin, lui permettant d'améliorer ses recettes et son bénéfice. (AWP)