La Bourse suisse restait abonnée au rouge en fin de matinée mardi, malgré de bons résultats d’entreprises helvétiques après six mois. Outre-Atlantique, la vice-présidente américaine Kamala Harris s’est lancée dans la campagne pour la candidature du camp démocrate à la présidentielle de novembre.
«Le retrait de Joe Biden a certes levé quelques incertitudes» dans la course à la Maison Blanche, mais le rôle de favori de Donald Trump ne devrait pas changer de sitôt, croit savoir CMC Makets, alors que le «chaos est trop grand au sein du parti démocrate».
«Alors que nous entrons dans les derniers mois de l’administration Biden, les investisseurs doivent vraiment se préparer aux 100 premiers jours de la prochaine présidence», souligne Mark Haefele, chef des investissements de la gestion de fortune mondiale d’UBS, pour être «capables d’absorber les risques liés aux élections».
Dans l’immédiat, les chiffres des reventes des logements en juin seront connus aux USA. Jeudi, ce sera la croissance américaine pour le 2e trimestre qui sera scrutée, alors que la consommation reste solide dans le pays.
A 10h55 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI perdait 0,13% à 12.281,00 points, le SLI égarait 0,08% à 1979,03 points et le SPI 0,10% à 16.303,75 points. Sur les trente valeurs vedettes, 16 se coloraient de vert, UBS était stable et treize reculaient.
Logitech (+2,5%) prenait la tête des échanges, après un passage en terrain négatif, et dans la foulée du relèvement de ses prévisions au sortir des trois premiers mois de son exercice décalé. Holcim (+1,5%) et Swiss Re (+1%) complétaient le podium.
Julius Bär (+0,8%) a enfin trouvé son nouveau directeur général, recruté chez Goldman Sachs. Le Suisse Stefan Bollinger, encore peu connu sur la place financière helvétique, prendra ses fonctions au plus tard début février 2025. Il aura pour mission de tourner la page de l’affaire Signa, qui a mis à mal la réputation et les finances du gestionnaire de fortune zurichois.
Le bon Lindt&Sprüngli prenait 0,5%. Le chocolatier industriel a été porté par des hausses de prix, et a vu ses ventes et son bénéfice s’enrober de janvier à fin juin.
A l’autre bout, l’action du spécialiste des arômes et des parfums Givaudan fondait de 3,9%, malgré une solide copie sur six mois. Le changement de chef des finances a déplu, alors que le groupe connaît d’habitude un 2e semestre plus faible.
Kühne +Nagel (-1,2%) a peiné au premier semestre, affecté par des effets de change et des coûts de restructuration. Le fret maritime a notamment subi les conséquences du conflit en mer Rouge.
Le bon Roche et Nestlé pesaient toujours, perdant respectivement 0,9% et 0,3%. Novartis de son côté gagnait 0,2%.
Sur le marché élargi, la Banque cantonale du Valais (+0,9%) a amélioré ses résultats et se montre confiante pour le reste de l’année.
Avolta (+0,4%) a prolongé lundi son contrat avec l’aéroport de Perth, dans l’ouest de l’Australie.
Dätwyler s’enfonçait de 6,6%. Le groupe a subi la faible demande de ses marchés finaux, ce qui n’a pas empêché le fabricant de composants élastomères d’améliorer sa marge d’exploitation et son bénéfice net. (AWP)