La Bourse suisse gagnait en confiance mardi à l’approche de la mi-journée. La probable chute du gouvernement Barnier en France semblait n’avoir à ce stade pas de prise sur le moral des investisseurs, pas plus que le modeste rebond de l’inflation en Suisse.
Ipek Ozkardeskaya rappelle chez Swissquote que qui dit crise, dit opportunités d’exposition à bon compte à des actifs français et européens. «La chasse aux bonnes affaires occupera de nombreux investisseurs ces prochaines semaines,» prédit l’experte de la banque en ligne glandoise.
«Le risque (français, ndlr) est toutefois contrebalancé par un espoir venu d’Allemagne, après l’éclatement de la coalition au pouvoir. Sauf retournement majeur, les élections fédérales anticipées, qui en découlent, devraient être remportées en février prochain par la CDU/CSU, menée par Friedrich Merz,» considère Olivier de Berranger, directeur général et responsable de l’investissement du cabinet parisien La Financière de l’Echiquier.
Les détenteurs de capitaux digéraient dans l’intervalle un léger rebond de l’inflation helvétique en novembre à 0,7% sur un an, nonobstant une nouvelle baisse de 0,1% des prix à la consommation (PCI) en glissement mensuel. Les détenteurs de capitaux lorgneront aussi par-delà l’Atlantique sur le rapport Jolts sur les places vacantes au pays de l’oncle Sam.
A l’approche de 11 heures, le Swiss Market Index (SMI) s’appréciait de 0,28% à 11.862,22 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,33% à 1956,28 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,22% à 15.765,44 points. Sur les trente principales valorisations, vingt progressaient, huit reculaient et le bon Roche comme Swisscom avaient rallié l’équilibre.
Swiss Life abandonnait encore 2,8% et conservait la lanterne rouge. L’assureur vie s’est doté d’une ambitieuse nouvelle feuille de route à moyen terme, mettant notamment l’accent sur les juteuses activités sur commission. Les actionnaires verront le taux de reversement de leur dividende prendre l’ascenseur et se voient dans l’immédiat proposer un nouveau plan de rachat d’actions.
Sonova et Lonza (-0,9% chacun) complétaient le trio de queue, toutes deux concernées par des commentaires d’analystes.
Zurich Insurance (-0,1%) a finalisé la reprise des activités voyage d’AIG pour un peu plus de 500 millions de francs, se targuant subséquemment de disposer désormais d’une position de pointe sur ce segment.
En tête d’indice, le gestionnaire de marques de luxe Richemont (+1,6%) avait creusé un écart conséquent sur la porteur de son concurrent Swatch (+0,9%). Partners Group entre autres en avait profité pour s’intercaler, qui s’est offert pour le compte de clients la plateforme immobilière Empira Group.
Sur le marché élargi, le spécialiste seelandais du formage et découpage de métaux Feintool (-3,2%) va fermer son site allemand de Sachsenheim, transférant une partie de ses activités vers ceux de Vahingen et Tokod. Deux cents emplois seront supprimés sur 450. (AWP)