A l'instar des principales places internationales, Zurich avait été portée la veille par la perspective d'une issue négociée du conflit en Ukraine.
L'allègement du dispositif d'invasion annoncé par Moscou faisait toutefois l'objet d'un scepticisme palpable du côté de Kiev et de ses alliés occidentaux. Des témoignages sur le terrain confirmaient que la nature des manoeuvres ne s'assimilait guère à un cessez-le-feu.
«Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes», a ainsi relevé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo, quand le maire de la ville de Tcherniguiv a dénoncé des bombardements persistants la nuit dernière.
Ayant renoncé depuis longtemps à se «frapper la tête contre un mur face à la banalité intellectuelle des marchés boursiers», Jeffrey Halley pour Oanda n'exclut pas une poursuite de la chasse aux opportunités jusqu'à la fin de la semaine.
Sur le plan conjoncturel, l'éphémère passage du rendement des emprunts d'Etat américains à deux ans au-dessus de celui à dix ans mardi alimente les craintes autour d'une amorce de récession aux Etats-Unis.
«Personne ne sait si ce phénomène est annonciateur d'une récession, mais nous pouvons assurer que la courbe des rendements constitue un avertissement de la fin prochaine de la croissance artificiellement soutenue depuis la crise des subprimes», relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,54% à 12.257,73 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,82% à 1939,33 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,54% à 15.676,84 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seules cinq se maintenaient à flot.
Le paquebot alimentaire Nestlé (+0,4%) et le géant pharmaceutique Novartis (+0,1%) contenaient la dérive des indices. Plombé par un échec clinique en oncologie, le bon Roche, par contre, perdait 0,4%.
UBS (-0,9%) ne profitait que très relativement du lancement d'un nouveau et généreux programme de rachat d'actions.
La banque aux deux voiles se maintenait ainsi au-dessus de sa rivale Credit Suisse (-2,1%) comme de Julius Baer (-2,3%). La banque aux deux voiles a annoncé mardi soir son intention de recourir contre la décision à un demi-milliard d'un tribunal des aux Bermudes.
ABB et AMS-Osram (-2,7%) contestaient à Richemont (-2,9) la lanterne rouge, sans indications particulières.
Sur le marché élargi, la société de participation Perfect Holding s'envolait de 26%, après avoir paraphé son accord de fusion inversée avec la biotech Kinarus.
Le développeur et exploitant de vacances urano-cairote Orascom DH (+1,1%) revendique une rentabilité presque retrouvée en 2021, après sept ans de disette.
La société immobilière Varia US Properties s'appréciait de 2,2%, à la faveur d'une performance nettement améliorée en 2021. (AWP)