La Bourse suisse était en baisse jeudi à l'approche de la mi-journée. De l'avis des analystes, la tendance haussière marque une pause sur les marchés actions européens, qui conservent toutefois une partie des gains enregistrés au cours des dernières semaines.
«Le rallye boursier stimulé par les paris d'une Réserve fédérale (Fed) plus accommodante suite aux rapports d'inflation plus faibles que prévu s'est désormais largement répandu. Suite à de fortes hausses de prix sur la plupart des indices de référence et à un dollar américain plus faible, de nombreux traders ont sorti des bénéfices, entraînant une certaine consolidation ou de légers replis sur ces marchés», commente Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
«En outre, les investisseurs et les analystes ont également commencé à se demander quelle serait la réaction de la Fed aux récentes données de l'indice des prix à la consommation (IPC) lors de sa réunion de décembre, car une baisse de l'inflation plus rapide que prévu pourrait pousser ses membres à reconsidérer le discours de taux élevés pour plus longtemps», a-t-il poursuivi.
A 11h06, le SMI lâchait 0,24% à 10.680,37 points, le SLI reculait de 0,29% à 1694,36 points tandis que le SPI baissait de 0,25% à 14.061,43 points. Sur les trente valeurs vedettes, 10 avançaient, 19 reculaient et une (Sandoz) était stable.
Les poids lourds Nestlé (-0,2%), Novartis (+0,2%) et Roche (bon de jouissance: -0,3%, porteur, +0,1%) connaissaient peu de variations. Le laboratoire rhénan Roche a annoncé le lancement d'un test de dépistage pour le virus de l'hépatite E (VHE). Il vient compléter la gamme du laboratoire pour les virus de l'hépatite A, B, C et E.
Zurich (-0,9%) avait un peu redressé la barre par rapport aux premiers échanges. L'assureur a maintenu sa feuille de route à moyen terme à l'occasion de sa journée des investisseurs à Londres. La multinationale table toujours sur une croissance du bénéfice par action de 8% d'ici 2025 et promet d'augmenter continuellement le dividende.
Parmi les plus grands perdants, on retrouvait Alcon (-1,7%), Swatch (-1,1%) et à égalité Givaudan, Richement et Kühne + Nagel (tous -1%). Le producteur de consommables et de dispositifs chirurgicaux ophtalmiques avait déjà lâché 5,4% en clôture mercredi après la publication de ses résultats au troisième trimestre.
De l'autre côté du tableau, les titres Swisscom (+1,2%), Lindt (+1,0%) et ABB (+0,7%) se hissaient sur le podium provisoire.
Sur le marché élargi, Baloise (-3,9%) a enregistré sur les neuf premiers mois de 2023 un volume d'affaires en infime croissance, progressant dans l'activité dommages et accidents mais reculant dans les affaires vie. Les objectifs en matière de dividende doivent être poursuivis.
EFG International (+2,6%) avait les faveur de la cote. Le gestionnaire de fortune zurichois a dégagé un bénéfice net dépassant les 240 millions de francs sur dix mois, en hausse de plus de 38 millions au regard des 202,4 millions engrangés sur l'ensemble de 2022.
Le développeur de logiciels bancaires Crealogix (+17,5%) bondissait, pas loin du prix proposé par Vencora UK Limited, qui propose 60 francs par titre pour acquérir l'entreprise. L'offre d'achat de toutes ses actions en mains du public valorise la société à 84,3 millions de francs. (AWP)
