La Bourse suisse s’était installée dans le rouge mardi à l’approche de la mi-journée, dans un contexte marqué par les craintes liées au conflit entre le Hamas et Israël. Les investisseurs suivent par ailleurs attentivement la saison des résultats aux Etats-Unis mais également en Suisse.
Après une ouverture dans le rouge, la Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, alors que les taux obligataires, qui avaient signé un plus haut en 16 ans en début de séance en atteignant les 5%, se sont ensuite repliés.
Malgré la baisse des prix du pétrole, les risques notamment sur les marchés actions restent les mêmes, les détenteurs de capitaux regardant d’un oeil inquiet l’évolution du conflit au Proche-Orient, font remarquer des analystes.
«Après une ouverture dans le vert, les investisseurs semblent de nouveau miser sur la prudence», ajoute un analyste d’IG Market.
Au niveau macroéconomique, le repli de l’activité du secteur privé s’est aggravé en octobre dans la zone euro, signalant un risque de récession au deuxième semestre, selon l’indice PMI Flash publié mardi par S & P Global.
A 11h00, le SMI cédait 0,26% à 10.303,67 points, et le SLI perdait 0,15% à 1615,27 points et le SPI 0,21% à 13.522,45 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, 10 gagnaient du terrain et 20 en cédaient.
Loin devant les autres titres, Logitech (+10%) continuait de se distinguer. Le fabricant d’accessoires informatiques a bouclé le deuxième trimestre de son exercice décalé 2023-2024 sur un repli des ventes mais une amélioration de sa rentabilité, grâce à une baisse des coûts. Le groupe vaudois a, dans la foulée, relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année et dit progresser dans le recrutement d’un nouveau directeur général.
Les valeurs du luxe Swatch (+1,2%) et Richemont (+0,9%) occupaient respectivement la deuxième et troisième position sans information particulière.
Les trois poids lourds étaient dans le rouge. Novartis (-1%) qui vient d’autonomiser sa filiale génériques et biosimilaires Sandoz, revoit quelque peu ses ambitions annuelles à la hausse au terme du troisième trimestre. La croissance des recettes est désormais attendue à près de 10%, contre 5 à 9% précédemment. La progression du résultat opérationnel de base est, elle, devisée entre 15 et 19%, en lieu et place de 10 à 15%.
Nestlé (-0,2%) et Roche (-1%) pesaient également sur l’indice vedette.
Lanterne rouge depuis le début du négoce, Sandoz perdait 4,9%. L’ex-filiale génériques et biosimilaires de Novartis cotée à la Bourse suisse, a bouclé les neuf premiers mois de l’année sur un chiffre d’affaires de 7,1 milliards de dollars, en hausse de 5% sur un an, signant son huitième trimestre de croissance à taux de change constants (tcc).
SIG Group (-1,1%) cédait du terrain également. Etoffant ses revenus, le fabricant schaffhousois d’emballages a vu son bénéfice net s’envoler à 84,3 millions d’euros (79,4 millions de francs), contre 9,3 millions un an auparavant. Le groupe confirme dans la foulée ses attentes pour l’ensemble de l’année.
Sur le marché élargi, l’exploitant de pharmacies et grossiste en médicaments Galenica (+4,6%) a revu à la hausse ses prévisions de croissance à moyen terme. Les objectifs en matière de dividende ont été confirmés.
Après avoir gagné du terrain, Idorsia chutait de 6,2%. Le groupe a revu à la baisse ses pertes pour 2023. La réduction de moitié des coûts fixes de son site passera d’ici début 2024 par la suppression de 475 positions, dont jusqu’à 300 licenciements essentiellement dans des fonctions de recherche et d’administration. (AWP)