La Bourse suisse a terminé sur une note négative jeudi à l'issue d'une séance en dents de scie. Le SMI des valeurs vedettes n'est pas parvenu à terminer au-dessus de la barre symbolique des 11.200, qu'il avait refranchie de justesse à son plus haut du jour.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Les indices étaient soumis à une forte volatilité à l'approche de la fin du semestre, ce qui poussait les investisseurs institutionnels à des repositionnements de dernière minute.
«Ces derniers jours, on a vu le marché osciller entre rouge et vert à l'ouverture», a rappelé Quincy Krosby, de LPL Financial. «Mais jusqu'à présent, les indices résistent et on est toujours au-dessus du seuil important de 4300 points pour le S&P 500.»
Initialement, le marché avait accueilli fraîchement une série d'indicateurs confirmant la vigueur de l'économie américaine. La croissance du PIB a été révisé à 2% en rythme annuel au premier trimestre aux Etats-Unis, contre 1,3% précédemment, soit au-dessus du 1,6% attendu par certains économistes.
Par ailleurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont reflué, à 239.000 contre 264.000 la semaine précédente. «Ce chiffre nous rappelle que le marché de l'emploi reste tendu, ce qui augmente la probabilité d'un hausse de taux de (la banque centrale américaine) le mois prochain», a commenté dans une note Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics.
Le SMI a reculé de 0,12% à 11.170,51 points, plus bas à 11.156,85 et plus haut à 11.203,42 points. Le SLI a cédé 0,21% à 1748,26 points et le SPI 0,12% à 14.710,99 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont reculé et 11 avancé.
Swatch et Temenos (+1,1% chacun) se sont partagé la plus haute marche du podium, suivis par UBS (+0,8%), puis Swiss Re et Novartis (+0,7% chacun).
La porteur de l'horloger biennois n'a pas souffert d'une réduction d'objectif de cours par Goldman Sachs qui a confirmé sa recommandation d'achat (buy). L'analyste estime que les perspectives de croissance en Chine demeurent essentielles pour Swatch.
Son rival genevois Richemont (+0,6%) a également progressé.
Nestlé (-0,06%) a terminé juste sous l'équilibre, alors que Roche (-0,6%) a cédé du terrain.
Le wagon de queue se compose de Givaudan (-1,6%), ABB (-1,5%) et Kühne+Nagel (-1,4%).
Morgan Stanley a relevé l'objectif de cours du logisticien de Schindellegi, mais confirmé «underweight». Les analystes s'attendent à un nouveau repli des volumes et une érosion des marges de fret au 2e trimestre, et les perspectives semblent montrer que le creux de la vague n'a pas encore été atteint.
Sur le marché élargi, la Banque cantonale de Glaris (-5,9%) a annoncé le placement de 1,5 million de ses propres actions, détenues depuis plus d'une année par huit autres banques cantonales, auprès d'investisseurs institutionnels.
Baloise (-3,7%) a également connu une séance difficile. A l'instar d'autres assureurs, l'entreprise adaptera la présentation de ses chiffres aux nouvelles normes comptables IFRS. Pour cette raison, les chiffres 2022 ont été ajustés pour les prendre déjà en compte, avec à la clef un bénéfice net en repli.
Also (-0,5%) s'est emparé du norvégien Commaxx. L'opération, dont les détails financiers ne sont pas fournis, vise un renforcement des activités d'informatique à distance (cloud) et de solutions.
Cosmo (+0,9%) entame une étude clinique de phase III sur une solution de son clascotérone pour traiter l'alopécie androgénétique (AAG) masculine.
La Banque cantonale des Grisons (+0,9%) a annoncé la nomination d'Urs Widmer au poste de directeur financier (CFO) à compter du 1er septembre.
GAM (+1,1%) a conclu un accord pour la vente de son unité de services de gestion de fonds de tiers (FMS), déficitaire, à l'irlandais Carne Group. Ce dernier déboursera 2,25 millions d'euros pour l'entité luxembourgeoise du gestionnaire d'actifs en difficulté et un demi-million de francs pour son pendant suisse. (AWP)