La Bourse suisse a terminé sur une note positive mardi. Après une ouverture juste positive, le SMI a plongé dans le rouge inscrivant un plus bas sous les 10.300 points en milieu de matinée. Il est ensuite petit à petit remonté, jusqu'à repasser au vert dans l'après-midi, accentuant ses gains dans le sillage de l'ouverture positive à Wall Street. A son plus haut, il s'est rapproché à moins de vingt points de la barre symbolique des 10.400 points.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée après plusieurs séances moroses. Tous les yeux étaient braqués sur les résultats à venir de grands noms de la «tech», ont souligné les analystes de Wells Fargo.
Alphabet, maison mère de Google et Microsoft (+0,42%) étaient attendus juste après la clôture à New York.
«Leurs gains et ceux d'autres méga-capitalisations ainsi que les nouvelles d'efforts de stimulation de l'économie en Chine soutiennent les actions», a estimé dans une note Patrick O'Hare de Briefing.
Avant l'ouverture, le constructeur automobile General Motors a annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu en dépit du mouvement social lancé par le syndicat UAW. Mais le marché retenait surtout le fait que GM avait renoncé à donner des prévisions pour l'ensemble de l'exercice en raison de l'impact qu'aurait la grève prolongée.
Le SMI a terminé en hausse de 0,43% à 10.376,61 points, plus haut à 10.385,66 et plus bas à 10.275,64. Le SLI a gagné 0,41% à 1624,86 points et le SPI 0,38% à 13.603,38 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé et 12 reculé.
Logitech (+10,2%) a fini sur la plus haute marche du podium, précédant les valeurs du luxe Swatch et Richemont (chacun +2,1%) et le bon Schindler (+1,4%).
Le fabricant d'accessoires informatiques a bouclé le deuxième trimestre de son exercice décalé 2023-2024 sur un repli des ventes mais une amélioration de sa rentabilité, grâce à une baisse des coûts. Le groupe vaudois a, dans la foulée, relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année et dit progresser dans le recrutement d'un nouveau directeur général.
Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,7%) et Nestlé (+0,4%) ont gagné du terrain, alors que Roche (bon: -0,2%) en a perdu.
Novartis, qui vient d'autonomiser sa filiale génériques et biosimilaires Sandoz, a revu quelque peu ses ambitions annuelles à la hausse au terme du troisième trimestre. La croissance des recettes reste attendue dans une fourchette de 5 à 9% comme précédemment, mais la progression du résultat opérationnel de base doit désormais s'établir entre 15 et 19%, en lieu et place de 10 à 15%.
Sandoz (-6,8%) précisément a par contre terminé lanterne rouge, derrière SIG Group (-3,4%) et ABB (-0,9%).
L'ancienne filiale de Novartis a présenté ses premiers chiffres en tant qu'entité autonome, confirmant dans la foulée ses objectifs pour l'ensemble de 2023. Malgré des recettes en hausse sur les neuf premiers mois de l'exercice, l'entreprise a vu la marche de ses affaires s'essouffler au troisième partiel. Le groupe qui a fait ses premiers pas à la Bourse suisse il y a moins de trois semaines, a généré entre janvier et septembre un chiffre d'affaires de 7,1 milliards de dollars, en hausse de 5% sur un an.
Le fabricant schaffhousois d'emballages SIG Group a vu son bénéfice net s'envoler à 84,3 millions d'euros (79,4 millions de francs), contre 9,3 millions un an auparavant. Le groupe a dans la foulée confirmé ses attentes pour l'ensemble de l'année. Le titre a été boudé parce que les chiffres affichés se sont révélés inférieurs aux attentes des analystes.
Sur le marché élargi, l'exploitant de pharmacies et grossiste en médicaments Galenica (+3,1%) a, dans le cadre de sa journée des investisseurs, revu à la hausse ses prévisions de croissance à moyen terme. Le groupe bernois, qui exploite notamment les pharmacies Amavita et Sun Store, table désormais ces prochaines années sur une croissance annuelle de 3% à 5% du chiffre d'affaires net, contre une hausse supérieure à la croissance du marché (+1% à +2%) dans ses précédentes estimations. Quant au dividende, il doit «au moins rester stable» voire «croître avec les résultats».
Le laboratoire biotechnologique Idorsia (-13,1%) - en délicatesse avec ses finances - a détaillé l'ampleur de la restructuration annoncée fin juillet. La réduction de moitié des coûts fixe de son site d'Allschwil passera d'ici début 2024 par la suppression de 475 postes, dont jusqu'à 300 licenciements, essentiellement dans des fonctions de recherche et d'administration. (AWP)