La Bourse suisse confirmait à l'approche de la mi-journée le rebond affiché à l'entame de séance, après la chute essuyée jeudi par les principales places boursières. Les investisseurs n'en restaient pas moins prudents, continuant de s'interroger quant à la vigueur de l'économie mondiale. Richemont était chahuté après la présentation d'une performance 2021/22 mitigée.
Reflet de l'inquiétude des intervenants, «le S&P 500 est à deux doigts d'entrer en
Sur le front des informations macroéconomiques, les ventes au détail ont certes rebondi en avril au Royaume-Uni, en dépit d'une inflation record qui met sous pression le budget des ménages, mais la tendance de plus long terme reste à la baisse. Au Japon, les prix à la consommation ont augmenté en avril à un niveau plus vu depuis sept ans. La hausse, qui s'est trouvée accélérée par un effet de base positif, ne devrait pas induire de resserrement monétaire.
Toujours en Asie, la Banque centrale chinoise a abaissé vendredi, pour la seconde fois cette année, un taux d'intérêt de référence pour les prêts hypothécaires. La mesure vise essentiellement à soutenir l'économie et un secteur immobilier toujours à la peine.
En Suisse, la production dans le secteur secondaire a augmenté de 6,9% au premier trimestre par rapport à la même période un an plus tôt, alors que les chiffres d'affaires ont progressé de 9,9%. La journée est aussi marquée par une importante échéance d'options.
Richemont malmené
Après un démarrage en hausse de 0,89%, l'indice SMI restait dans le vert, gagnant peu avant 11h00 0,54% à 11'370,67 points. Le SLI prenait lui 0,80% à 1771,64 points et l'indicateur élargi SPI 0,65% à 14'601,25 points.
Sur les trente valeurs constitutives du SLI, seules quatre essuyaient un repli, les 26 autres progressant. Côté perdants, Richemont creusait encore ses pertes, s'enfonçant de 10%, quand bien même le groupe de luxe genevois a dévoilé des résultats en hausse au titre de l'exercice décalé 2021/2022, clos fin mars. La multinationale genevoise entraînait dans sa chute son concurrent biennois Swatch Group(-0,6%), mais dans une nettement moindre mesure. Swisscom (-0,5%) et Zurich Insurance (-0,1%), étaient aussi à la peine.
Le groupe Zurich Insurance a indiqué se retirer du marché russe, l'assureur zurichois cédant ses activités dans le pays à 11 collaborateurs de cette unité, qui poursuivront leurs activités de manière indépendante et sous une autre marque.
En haut de tableau, le fournisseur rhénan de l'industrie pharmaceutique Lonza (+3,2%) s'échappait. La Banque Royale du Canada a relevé la recommandation de Lonza à «outperform», contre «sector perform» précédemment. L'objectif de cours a été abaissé à 650 francs, contre 720 francs.
Straumann (+3%) se hissait en 2e position (+1,8%). L'équipementier bâlois de l'industrie chirurgico-dentaire a annoncé l'acquisition de Plusdental, un spécialiste de télédentisterie orthodontique basé à Berlin. Le volume de la transaction avoisine les 135 millions de francs, et sa finalisation, sujette aux feux verts réglementaires d'usage, est prévue "dans les semaines à venir". La toujours volatile AMS-Osram (+2,9%) talonnait le groupe bâlois.
Le numéro un bancaire helvétique UBS (+2,8%) échouait au pied du podium, alors que son dauphin Credit Suisse (+2,6%) se montrait aussi solide.
Parmi les trois poids lourds de la cote, les géants de la pharma Novartis (+0,9%) et Roche (+0,6%) faisaient aussi état d'une belle reprise, alors Nestlé (+0,1%) se montrait un peu plus timoré.
Sur le marché élargi, Achiko (+9,5%), Dufry (+5%) et Softwarone (+4,2%) présentaient les plus gros gains de la matinée. A l'autre extrémité du tableau, Spexis (-11,7%) détenait la lanterne rouge, derrière Richemont et Valiant (-5-5%). (AWP)
