La Bourse suisse a clôturé sur une note positive mardi, poursuivant sur la tendance de la veille. Après avoir ouvert en rouge et inscrit son plus bas du jour dans la première heure de transactions, le SMI a rapidement repris de l'altitude et il est repassé au-dessus de l'équilibre et des 11'000 points en fin de matinée. Dans l'après-midi, et après l'ouverture positive à Wall Street, l'indice a encore gagné en élan et il a refranchi et terminé au-dessus de la barre des 11'100 points.
A New York, Wall Street regagnait en effet du terrain en matinée, après le petit accès de faiblesse de la veille.
La séance démarre dans le vert «alors que Wall Street évalue une salve de rapports sur les résultats de sociétés ainsi que de nouvelles données sur le marché du logement», ont commenté les analystes de Wells Fargo.
Pour sa part, Craig Erlam, d'Oanda, a relevé que la semaine sera critique pour l'Europe: on attend nerveusement de savoir si le gaz russe sera à nouveau injecté dans Nord Stream 1 jeudi et, ce que fera, le même jour, la Banque centrale européenne pour contrer l'inflation croissante en zone euro.
Le SMI a terminé en hausse de 1,02% à 11'122,08 points, avec un plus haut à 11'143,06 et un plus bas à 10'939,51. Le SLI a progressé de 1,08% à 1705,56 points et le SPI de 0,88% à 14'330,14 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont progressé et 5 reculé.
SGS (-2,4%) a fini lanterne rouge, derrière Straumann et Swisscom (chacun -0,5%), Sonova (-0,3%) et Kühne+Nagel (-0,2%).
Le géant de l'inspection et de la certification a bouclé le premier semestre sur un chiffre d'affaires en hausse, mais la performance opérationnelle a été pénalisée par les confinements en Chine. Les recettes depuis le début de l'année se sont établies à 3,26 milliards de francs, en hausse de 5,2% sur un an, ou 6,8% à taux de change constants. En termes organiques, la croissance a été de 5,8% en rythme annuel. Le patron du groupe genevois prévoit un effet de rattrapage au second semestre en Chine.
Aux bancaires, Credit Suisse (+2,8%) a fait mieux que Julius Bär (+1,3%) et UBS (+0,5%).
Barclays a abaissé la recommandation d'UBS à «underweight» et réduit l'objectif de cours. Les défis s'amoncellent pour le secteur bancaire dans son ensemble à moyen terme, selon l'analyte. Le numéro un helvétique, qui publiera ses résultats trimestriels la semaine prochaine, risque d'avoir du mal à maintenir la cadence de ses rachats d'action en 2023.
Barclays a repris la couverture de Julius Bär à «Equal weight» et objectif de cours à 45 francs. Le gestionnaire de fortune s'achemine au-devant d'un ralentissement, qui va peser sur les recettes.
La banque britannique a abaissé l'objectif de cours de Credit Suisse et confirmé «underweight». Les analystes prévoient que la banque aux deux voiles devra se résoudre à lever des fonds dans les douze à 18 prochains mois.
Dans le camp des poids lourds, Novartis (+1,5%) a accusé entre avril et fin juin une érosion de 1% de son chiffre d'affaires à 12,78 milliards de dollars. A taux de change constant, la firme revendique une croissance de 5%. La restructuration dévoilée en fin d'année dernière et qui verra la disparition de 8000 postes - dont 1400 en Suisse - doit désormais déboucher d'ici 2024 sur des économies d'«environ 1,5 milliard», contre «au moins 1 milliard» jusqu'ici.
Roche (+0,4%) et Nestlé (+0,3%) ont également progressé. Le premier dévoilera jeudi sa performance trimestrielle. L'agence américaine des médicaments (FDA) a par ailleurs accordé au test Elecsys Amyloid Plasma Panel du groupe pharmaceutique bâlois le statut de percée thérapeutique. Ce test permet de détecter plus tôt la maladie d'Alzheimer.
Holcim (+2,5%) a annoncé l'acquisition des actifs d'Ol-Trans en Pologne pour un montant non dévoilé.
Sur le marché élargi, Rieter (-1,7%) a subi une perte au premier semestre, plombé par la hausse des coûts des matériaux et de la logistique et ceux liés aux acquisitions.
La BC du Valais (-0,9%) est parvenue à maintenir le cap au premier semestre. L'établissement cantonal a vu ses résultats progresser, bien que ses avoirs administrés ont reculé.
Le promoteur immobilier et gérant de destinations de vacances Orascom (+2,7%) a vu ses revenus croître de pas loin d'un tiers au deuxième trimestre sur un an. (AWP)