Mariam Almaszade est la PDG de SOCAR Trading SA et membre du conseil d'administration depuis 2018. Mme Almaszade a commencé sa carrière dans le secteur juridique, en travaillant avec des organisations liées aux Nations Unies et des ONG à Genève et à Bakou, en Azerbaïdjan. Avant de devenir Relationship Manager et membre de la direction du cabinet d'avocats De Ceriat, Prensilevich et Blasi à Genève en 2006, Mme Almaszade a travaillé dans plusieurs cabinets d'avocats spécialisés dans le secteur de l'énergie. Elle a dirigé des équipes chargées de la création de structures de holding et de négoce pour des sociétés de négoce de matières premières d'Europe de l'Est.
Pourquoi avez-vous choisi l'industrie du négoce ?
J'ai toujours été très intéressée par une carrière internationale. J'ai commencé à travailler avec des ONG internationales à Bakou, dans mon pays l’Azerbaïdjan, puis je me suis installée à Genève pour réaliser mon rêve. J'ai été engagé par un cabinet d'avocats et j'étais responsable de leurs clients dans le domaine du négoce international. En 15 ans, ma carrière a naturellement évolué du côté du conseil au côté du client.
Racontez-nous comment vous avez développé votre carrière, en gravissant les échelons professionnels jusqu'à votre poste actuel de PDG ?
Ce n'est peut-être pas un parcours que tout le monde peut entreprendre, mais j'ai travaillé très dur pour arriver à mon poste actuel de PDG. Au fil des ans, j'ai également appris l'importance d'être organisée et patiente. Il ne faut pas s'attendre à ce que les choses se passent tout de suite, ni à ce que le succès soit au rendez-vous dès le départ. Bien sûr, comme pour la plupart des gens, mon parcours professionnel n'a pas été parfaitement harmonieux. Mais j'ai appris à être calme, à continuer, à rester ouverte aux opportunités, à écouter attentivement les autres et à analyser continuellement la situation qui se présentait à moi - et, lorsqu’il était nécessaire, à changer d’idée. Cette flexibilité et cette ouverture sont très importantes, car la pression dans le secteur est énorme. Et si vous ne pouvez pas apprendre à prendre des décisions cruciales pour le bénéfice de votre entreprise lorsque vous êtes soumis à une pression intense, vous ne réussirez pas.
Comment avez-vous, en tant que femme, réussi à vous imposer dans un environnement à prédominance masculine ?
Pour moi, les choses les plus importantes pour réussir dans n'importe quel emploi sont communes aux hommes et aux femmes. En premier lieu, il faut travailler dur pour acquérir les compétences nécessaires à l'exercice du métier. Et vous devez saisir toutes les occasions qui se présentent à vous. Bien entendu, la réussite des femmes sur le lieu de travail peut dépendre en grande partie de la société dans laquelle elles vivent, et du degré de progressivité de l'éducation et des réglementations sur le lieu de travail. Et nous avons une grande dette envers Simone Veil et les femmes comme elle qui ont fait progresser de manière significative les droits des femmes et ont supprimé de nombreux obstacles. Nous devons toutes poursuivre leurs combats et nous efforcer d’hausser les standards et de combler l'écart salarial inacceptable entre les hommes et les femmes. Toutefois, au bout du compte, je crois que ce sont les compétences plutôt que le sexe qui sont le principal facteur de réussite dans ce secteur.
Qu'est-ce qui vous intéresse le plus dans votre travail au sein de l’industrie du négoce de matières premières ?
J'aime le défi que mes collègues et moi devons relever au début de chaque année. Chaque entreprise de négoce commence l'année en partant de zéro, avec de nouveaux objectifs, de nouvelles opportunités et peut-être des défis imprévus.
En tant que professionnelle, quels conseils donneriez-vous à une jeune femme sur le point d'obtenir son diplôme ou de terminer ses études ?
Mon conseil à tous - jeunes femmes et jeunes hommes - est de travailler dur, d'étudier autant que vous le pouvez, de vous pousser au-delà de votre zone de confort et de saisir toutes les occasions qui se présentent. Ce secteur est exigeant et ne convient pas à tout le monde. Trouvez donc un mentor et apprenez de leurs expériences, bonnes et mauvaises.
