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Entre craintes et optimisme

La situation contradictoire actuelle entraîne une volatilité plus accrue pour cette fin d’année.

Julien Staehli
Banque Bonhôte & Cie - Directeur des investissements
07 décembre 2021, 21h00
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Les principaux indices boursiers ont vacillé de haut en bas la semaine dernière provoqué par les craintes du nouveau variant et d’une inflation en hausse. Le président de la Réserve fédérale américaine a en effet pour la première fois avoué que le terme transitoire n’était plus approprié pour décrire l’inflation.

La situation contradictoire dans laquelle nous nous trouvons entraine une volatilité plus accrue pour cette fin d’année. D’un côté le variant Omicron pourrait ralentir la croissance et retarder le resserrement monétaire de la Fed, et de l’autre côté, l’inflation qui est au plus haut depuis 30 ans pourrait exacerber les pressions sur les chaines d’approvisionnement.

Pression sur les valeurs technologiques

Vendredi les chiffres américains de l’emploi sont ressortis en dessous des attentes avec 210.000 postes créés en novembre contre 550.000 attendus. Le taux de chômage est cependant tombé à 4,2% contre 4,6% en octobre.

Les données décevantes des créations d’emplois amènent les investisseurs à penser que la Fed est contrainte de maintenir une politique accommodante, n’anticipant pas une hausse des taux d’intérêt, malgré la flambée de l’inflation. Mais cette perspective est démentie par les membres de la Fed, qui sont de plus en plus nombreux à adopter une direction plus restrictive.

Cette perspective de hausse des taux fait pression sur les valeurs technologiques. Les indices subissent des soubresauts dus à cette incertitude ambiante et à la fin d’année qui approche à grand pas et qui incite les investisseurs à prendre leurs bénéfices sur des marchés fortement valorisés.

Plongée des titres chinois

Le marché des actions n’est pas le seul à subir des va-et-vient. Le rendement du 10 ans américain a fait le grand écart en passant de 1,49% à 1,35%.

Les valeurs chinoises sont depuis quelques temps sous pression de la part des gouvernements américains et chinois dont les règles de cotations divergent. Didi en est la première victime, avec l’annonce de son delisting de la bourse de New York seulement 6 mois après son introduction. Dans la foulée, les autres titres chinois ont plongé, sous les rumeurs que leur tour arriverait.

La saga Evergrande continue avec un risque de défaut de plus en plus imminent. Le premier ministre chinois a d’ailleurs déclaré que les réserves obligatoires des banques seront abaissées en temps voulu pour renforcer le soutien à l’économie réelle.