La correction des cours des valeurs des acteurs de la transition énergétique des trois derniers mois de -30% pour l’indice S & P Global Clean Energy a d’ores et déjà fortement pris en considération les effets concrets de la hausse des coûts et du fléchissement de la demande sur les résultats à court terme des entreprises ainsi que sur la réduction de leurs marges et de leurs profits. Elle sous-estime toutefois probablement les perspectives à moyen terme de ces dernières.
En termes d’évaluation des sociétés cotées, on estime aujourd’hui que le pessimisme extrême, qui a fait chuter les cours des titres solaires, de l’éolien ou des valeurs de l’hydrogène, a provoqué une sous-évaluation parfois massive des perspectives bénéficiaires pour ces entreprises, qui seront pourtant très certainement les principales gagnantes du processus engagé et irréversible de transition énergétique. Le niveau de valorisation global de l’indice S & P Global Clean Energy a chuté à 15x les profits attendus pour 2024, alors que de très importantes révisions de chiffres d’affaires et de revenus ont déjà été annoncées.
A titre de comparaison, le PER de l’indice était de 81x en 2020 et de 95x en 2022. Le ratio prix/cash-flow a chuté de 27x (2022) à 8x pour l’année prochaine. De même, le ratio cours/ventes s’est aussi ajusté à la baisse de 4,5x en 2020 à seulement 1,33x pour l’année 2024. Alors que les marges brutes restaient proches de 30% jusqu’en 2022, les marges bénéficiaires moyennes pour l’ensemble des valeurs de l’indice seront à nouveau à leur plus haut en 2024. Après avoir glissé de 6,28% (2020) à seulement 2,7% en 2022, les marges bénéficiaires pour 2023 (6,95%) et 2024 (8,4%) retrouvent des niveaux intéressants.
En ce qui concerne l’endettement moyen, le ratio de dette totale par rapport aux actifs totaux devrait progresser, bien que celui-ci soit resté relativement constant ces dernières années entre 35% et 43%.