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En quoi les fournisseurs d’ETF ont-ils une influence sur les sociétés?

Les pourvoyeurs de fonds passifs se voient de plus en plus contraints d’aiguiller les entreprises afin de promouvoir une gestion responsable.

Les ETF continuent de jouir d’une grande popularité: à la fin 2020, le secteur mondial des ETF gérait plus de 7300 milliards de dollars, c’est-à-dire un montant jamais atteint auparavant, au prix toutefois d’une plus grande responsabilité assumée par le secteur.
Keystone
Les ETF continuent de jouir d’une grande popularité: à la fin 2020, le secteur mondial des ETF gérait plus de 7300 milliards de dollars, c’est-à-dire un montant jamais atteint auparavant, au prix toutefois d’une plus grande responsabilité assumée par le secteur.
Ramon Vogt
Vanguard - Senior Sales Executive
03 septembre 2021, 7h00
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Le montant des actifs gérés par le secteur des ETF ne cesse de croître. Ainsi, les fournisseurs de fonds passifs se voient de plus en plus contraints d’exercer une influence sur les entreprises de leur portefeuille, afin de promouvoir une gestion responsable.

Les ETF continuent de jouir d’une grande popularité: à la fin 2020, le secteur mondial des ETF gérait plus de 7300 milliards de dollars, c’est-à-dire un montant jamais atteint auparavant, au prix toutefois d’une plus grande responsabilité assumée par le secteur. En effet, la gouvernance d’entreprise revêt une importance croissante pour les investisseurs. À cet égard les propositions de vote individuelles ou le dialogue permanent avec les entreprises sont des moyens de faire entendre sa voix auprès du management.

Il s’agit, par exemple, de savoir dans quelle mesure une entreprise se comporte sur le plan écologique, social ou éthique, c’est-à-dire de connaître l’importance qu’elle accorde aux critères ESG. Les investisseurs orientés vers le long terme, en particulier, attendent des entreprises qu’elles identifient, publient et surveillent efficacement les risques ESG. Les entreprises qui gèrent ces risques de manière appropriée créent les conditions d’une valeur ajoutée durable à long terme pour leurs actionnaires. Il s’agit d’un état de fait qui se vérifie également de plus en plus dans le domaine de la recherche.

Autrement dit, les entreprises qui ne prennent pas au sérieux la question de la gouvernance d’entreprise prennent des risques, tant sur le plan de la réputation que sur le plan financier. Les investisseurs se tournent donc de plus en plus vers l’exercice d’une influence spécifique sur les sociétés et leurs conseils d’administration pour qu’ils se comportent de manière positive et durable sur le plan environnemental, social et éthique.

Plus de 170.000 votes chaque année

Les investisseurs peuvent donc également s’attendre à ce que leurs fournisseurs de fonds influencent les entreprises qui se distinguent par de mauvaises pratiques. Mais comment faire pour que les fournisseurs d’ETF s’impliquent, alors qu’ils se contentent d’investir de manière purement passive? Par exemple, en approchant systématiquement les organes de direction: cela leur permet de comprendre leurs approches en matière de gouvernance d’entreprise, de partager avec eux les meilleures pratiques et d’argumenter directement en faveur d’améliorations là où des lacunes sont identifiées.

A ce but, ils peuvent faire appel à une équipe Stewardship, chargée des activités de vote et de l’engagement dans tous les portefeuilles passifs gérés en interne. L’équipe analyse les propositions des actionnaires et décide au cas par cas de soutenir ou de rejeter une proposition. Elle représente ainsi les droits de vote des investisseurs (vote par procuration). Chez Vanguard, l’équipe de responsabilité de l’investisseur vote chaque année sur quelque 170.000 résolutions de conseils d’administration et s’engage auprès de centaines d’entreprises sur un large éventail de questions.

Quatre facteurs pour une bonne gouvernance

Vanguard a défini quatre facteurs clés qui, d’après l’équipe d’experts, sont essentiels à une bonne gouvernance. Le premier concerne la composition et la compétence du comité exécutif, l’indépendance et la diversité étant des facteurs particulièrement importants. Le deuxième facteur comprend le suivi et la divulgation de la stratégie et des risques susceptibles d’avoir un impact négatif sur la plus-value pour les actionnaires. En troisième lieu, l’équipe de responsabilité de l’investisseur examine si la rémunération des dirigeants est alignée avec les intérêts des actionnaires. 

Enfin, le quatrième point repose sur les structures de gouvernance de l’entreprise, qui doivent garantir les droits des actionnaires ainsi que la responsabilisation de la direction. Ces principes peuvent servir à analyser si les entreprises sont effectivement en mesure de suivre la stratégie commerciale, de gérer les risques importants et, au bout du compte, d’atteindre des rendements durables à long terme pour leurs actionnaires.