Il faudra s’attendre à une grande volatilité de l'inflation entre cette fin d'année et le début de l'année prochaine. Les prix de l'énergie sont en baisse, mais de nombreux gouvernements répercutent les augmentations passées du prix réglementé de l'énergie. Les agences statistiques vont également mettre à jour le panier de l'IPC pour refléter le poids élevé de l'énergie dans la consommation.
Toutefois, de vertigineux effets de base désinflationnistes commenceront à se manifester à partir de mars. L'inflation devrait perdre un quart de son niveau chaque mois jusqu'en juin. Ainsi, l'inflation pourrait être divisée par plus de deux d'ici le milieu de l'année 2023. Si l'activité ne s'effondre pas au cours des six prochains mois, les décideurs de la zone euro auront réussi un atterrissage en douceur inattendu. Le rationnement est le facteur de bascule pour 2023 et la bonne nouvelle est qu'il pourrait bien être évité. La demande de gaz s'est suffisamment auto-contenue, chutant de 15 à 20% dans tous les pays cette année.
Le déficit du marché du gaz a pratiquement disparu et aucun effort supplémentaire ne sera nécessaire en 2023 si l'hiver est aussi froid que d'habitude.