Les Bourses européennes et Wall Street ont conclu un peu en retrait dans le calme leur dernière séance de 2021, une année faste pour les investisseurs en dépit de la poursuite de l'épidémie de Covid.
Dans un marché très limité de fin d'année, l'indice Dow Jones a cédé 0,16%. Le Nasdaq, à coloration technologique, a lâché 0,61%, le S&P 500 0,26%.
Hausse de 27% pour le S&P500
"Cela fait du bien de clôturer sur une note calme une année qui a été, de façon surprenante, bonne pour les investisseurs mais très volatile en décembre", a commenté pour l'AFP Art Hogan de National Securities. Sur l'année, le Dow Jones a grimpé en 2021 de 18,7%, le Nasdaq de 21,3% et le S&P 500 de 27%.
"2021 aura été une très bonne année. La progression du S&P 500 est la 11e plus forte depuis la seconde guerre mondiale", a précisé Sam Stovall, spécialiste des statistiques boursières et analyste à CFRA.
De l'autre côté de l'Atlantique, les places londonienne (-0,25%) et parisienne (-0,28%) ont évolué en l'absence de la plupart de leur voisines européennes, et ont clôturé à la mi-journée en raison de la Saint-Sylvestre.
"Afflux de liquidités"
Sur l'entièreté de l'année 2021, la Bourse de Paris a bondi de 28,85%, bien plus que Londres (+14,30%), et Francfort (+15,79%) ou Milan (+23%) qui ont clôturé leur dernière séance jeudi.
"Une telle progression est surprenante vu le contexte", notamment sanitaire, "mais cela s'explique par l'afflux de liquidités, les bénéfices des entreprises et d'autres éléments qui ont permis aux marchés de monter", détaille Thierry Claudé, gérant de portefeuille à Kiplink Finance.
Hong Kong en berne
En Asie, Hong Kong a perdu 14,08% sur l'année et Shanghai a grappillé 4,80%. L'année a été difficile pour de nombreux géants chinois de la technologie, cotés pour la plupart à Hong Kong et malmenés par la volonté de Pékin de limiter leur influence considérable sur la deuxième économie du monde.
La place chinoise a également été agitée par les craintes d'un défaut de paiement du géant surendetté de l'immobilier Evergrande. Ce dernier a chuté de près de 90% depuis le 1er janvier.
Records battus en Europe
Ailleurs le bilan de l'année reste plus que positif, en dépit des rechutes sanitaires et de l'inflation, de nombreux indices boursiers ont battu leurs records historiques, dont le CAC 40 de Paris, le Dax de Francfort et les trois indices de New York. Ce fut aussi le cas pour le SMI, l'indice phare de la Bourse suisse, qui était fermée vendredi.
La reprise a été au rendez-vous en 2021, en témoignent les résultats d'entreprises meilleurs qu'attendu, et l'économie et les marchés ont bénéficié d'un soutien conséquent de la part des banques centrales et des gouvernements.
"Alors que nous nous tournons vers 2022, les questions relatives à l'inflation, à la croissance et au retour de la pandémie restent d'actualité", estime Chris Beauchamp, analyste d'IG, citant également les éventuelles hausses de taux directeurs des banques centrales.
Les investisseurs continuent de surveiller l'évolution de la pandémie. Cependant le fait que les nombreuses contaminations, sous l'effet d'Omicron du Covid-19, ne s'accompagnent pas d'une hausse comparable des hospitalisations rassure les investisseurs.
Les géants du numérique tels que Alibaba (-49% sur l'année), Tencent (-19%), JD.com (-20%), ou encore le fabricant d'appareils électroniques Xiaomi (-43%) ont nettement reculé en 2021 à Hong Kong.
+60% pour Glencore
Le groupe de location d'équipements Ashtead a enregistré la plus forte hausse de l'année de la Bourse de Londres (+72,83% à 5.942 pence), la reprise mondiale ayant notamment dopé la location d'équipements liés à la construction.
Le géant suisse des matières premières Glencore, qui avait renoué avec les bénéfices au premier semestre cette année, signe lui aussi une forte hausse, son action ayant pris 60,92% à 374,95 pence depuis le 1er janvier.
Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin...
Le prix du baril de brut américain WTI pour livraison février a perdu 2,31% à 75,21 dollars. Celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a cédé 2?20% à 77,78 dollars.
Dans un sursaut de vigueur, l'euro montait 0,53% à 1,1385 vers 19H30 GMT face au billet vert, à 1,1385 dollar.
Le bitcoin reculait de 1,86% à 46.416 dollars. (AWP/AFP/'AGEFI)