Après avoir ouvert sur une note indécise, l'indice phare SMI est passé plusieurs fois d'un côté et de l'autre de l'équilibre, dans une fourchette relativement serrée.
Les investisseurs attendent avec impatience l'issue mercredi soir de la réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui selon les analystes devrait maintenir inchangée sa politique de soutien à l'économie.
"En attendant, les indices restent fermes de part et d'autre de l'Atlantique", résume Tangi Le Liboux, du courtier Aurel BGC.
Sur le plan sanitaire, alors que les nouveaux cas de Covid-19 sont repartis à la baisse aux Etats-Unis et que la situation semble sous contrôle en Europe, l'Inde a vu la pandémie atteindre une gravité sans précédent.
De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a opté pour le statu quo monétaire mais a relevé ses prévisions de croissance pour l'exercice 2020/21 écoulé (clos au 31 mars) comme pour les deux exercices suivants.
L'indice de confiance des entreprises en Italie a enregistré une nouvelle hausse en avril, même s'il reste encore légèrement inférieur au niveau d'avant la pandémie.
Le Parlement européen devrait approuver l'accord commercial de l'Union européenne (UE) avec le Royaume-Uni, ultime étape d'un "Brexit" éprouvant, mais sans grand espoir d'apaisement dans les relations désormais tumultueuses entre Londres et Bruxelles.
Sur le coup de 11h00, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,18% à 11'141,93 points, son plus bas du jour. Le Swiss Leader Index (SLI) égarait 0,30% à 1805,56 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,17% à 14'350,62 points. Sur les 30 principales cotations, 13 gagnaient du terrain et 17 en cédaient.
En tête dès les premiers échanges, ABB (+1,8%) faisait la course en tête. Le groupe a confirmé sa bonne entame d'exercice, en annonçant pour le premier partiel un chiffre d'affaires en progression de 11% sur un an à 6,9 milliards de dollars. La rentabilité s'est également améliorée grâce à une bonne maîtrise des coûts et à la bonne marche des affaires.
Lonza (+1,2%) et Temenos (+0,8%) complétaient le podium. Le développeur de logiciels bancaires genevois a vu son objectif de cours relevé par Stifel, qui confirme sa recommandation d'achat du titre (buy).
Novartis (+0,1%) était repassé dans le vert. Le géant pharmaceutique a généré sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires comparable à celui du premier trimestre 2020, à 12,41 milliards de dollars. Les deux autres poids lourds Roche (-0,1%) et Nestlé (-0,4%) avaient au contraire glissé dans le rouge.
Logique lanterne rouge, Swiss Life (-5,2% ou -24,20 francs) faisait les frais de son traitement hors dividende de 21,00 francs.
Ce n'était pas le cas de Kühne+Nagel (-4,0%), qui au lendemain de la publication de chiffres trimestriels solides, a vu sa recommandation abaissée à "underweight" par JPMorgan et son objectif de cours relevé coup sur coup par Vontobel, Deutsche Bank et Credit Suisse.
UBS (-2,8%) s'est démarqué au premier trimestre par une nette hausse des recettes et de la rentabilité opérationnelle, soutenue notamment par l'activité de gestion de fortune. La débâcle du fonds spéculatif Archegos a pesé à hauteur de 434 millions de dollars sur la performance nette.
Le concurrent Credit Suisse (+0,5%), dont les comptes trimestriels avaient également souffert du même effet, s'en sortait mieux.
Sur le marché élargi, Bucher Industries (-1,6%) a vu ses ventes progresser au premier trimestre, même si celles-ci ont été pénalisées par des problèmes de logistique. Les entrées de commandes ont bondi d'un tiers, dépassant les attentes des analystes.
Helvetia (-0,5%) a pris une participation non spécifiée dans la jeune pousse allemande Baufi24.
Les actionnaires d'Adval Tech (stable) se verront proposer un dividende amputé de moitié au titre de l'exercice écoulé, suite à des résultats annuels qui ont fortement pâti de la crise pandémique et de ses effets sur l'industrie automobile.
IVF Hartmann (-2,3%) va transférer une partie de sa production de Neuhausen am Rheinfall vers un autre site à l'étranger, ce qui entraînera la suppression de 30 à 40 emplois d'ici 2024.
Le laboratoire genevois Obseva (-0,7%) va procéder à des tests sur la densité minérale osseuse à long terme des patientes traitées durant vingt semaines avec Yselty (linzagolix) dans le sillage d'essais cliniques de phase III.
A quelques jours de sa cotation sur SIX, le groupe suédois Polypeptide a réduit à 62,50 et 65 francs par titre la fourchette du prix d'émission, initialement prévue entre 57 et 68 francs.(AWP)