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La Bourse de Zurich toujours dans le rouge en attendant l'inflation américaine

Le SMI a rapidement creusé ses pertes pour passer sous la barre des 11'200 points et un plus bas de la matinée à quelque 11'154 points. Peu avant 11h00, il se reprenait très légèrement à 11'155,15 points.

Credit Suisse (-3,4%) conservait la lanterne rouge, une position inchangée depuis la clôture de la veille.
Keystone
Credit Suisse (-3,4%) conservait la lanterne rouge, une position inchangée depuis la clôture de la veille.
10 juin 2022, 12h05
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RLa Bourse suisse demeurait solidement ancrée dans le rouge vendredi à l'approche de la mi-journée, le SMI ne parvenant à repasser au-dessus de la barre des 11'200 points. Nerveux dans l'attente de l'inflation américaine en mai, les investisseurs s'interrogent quant à l'évolution de l'économie du Vieux Continent après l'abaissement des perspectives conjoncturelles par la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le front des données macroéconomiques, les prix à la production en Chine ont progressé en mai à leur rythme le plus faible depuis 2021. Toujours dans l'Empire du Milieu, l'indice des prix à la consommation s'est lui inscrit en mai en hausse de 2,1% sur un an, légèrement moins qu'attendu. Mais c'est surtout ce même indicateur pour les Etats-Unis qui intéresse les investisseurs ce vendredi.

La Maison Blanche a indiqué mercredi s'attendre à ce que ce chiffre soit "élevé", alors que l'inflation avait un peu ralenti en avril, à +8,3% sur un an, toujours proche de son plus haut en 40 ans. En mai, la hausse des prix devrait de nouveau s'accélérer, selon un consensus d'analystes qui table sur +0,7% sur un mois.

Les marchés espéraient ces dernières semaines "que nous pourrions être proches d'un pic en ce qui concerne l'inflation américaine" mais leur optimisme a été ébranlé, souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Avec une Réserve fédérale qui devrait "relever ses taux de 50 points de base la semaine prochaine et lors de ses deux prochaines réunions", les investisseurs ont changé leurs anticipations concernant "la rapidité avec laquelle l'inflation devrait revenir à l'objectif", autour de 2%.

Le moral des investisseurs est aussi en berne en raison de "la succession de hausses de taux hors normes" avancées par les banques centrales, ajoute M. Hewson. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi un relèvement de ses taux directeurs de 25 points de base en juillet et un arrêt de ses achats nets d'actifs, ce qui était attendu. Mais elle a aussi prévenu qu'il y aurait une nouvelle série de hausses des taux à partir de septembre, laissant planer le doute sur leur ampleur.

Du côté des perspectives de croissance, après les avertissements de Tesla, de Goldman Sachs, de JP Morgan, du FMI, de l'OCDE de la BCE ou encore de la Banque mondiale, le fondeur de microprocesseurs Intel en a fait de même. Le géant de Santa Clara, en Californie, juge l'environnement macroéconomique plus faible et les circonstances actuelles bien moins bonnes qu'attendu au début du trimestre.

Repli de 1,48%

Après avoir entamé la séance en baisse de 0,65%, le SMI a rapidement creusé ses pertes pour passer sous la barre des 11'200 points et un plus bas de la matinée à quelque 11'154 points. Peu avant 11h00, il se reprenait très légèrement notant à 11'155,15 points, soit un repli de 1,48%. Quant au SLI, il lâchait 1,47% à 1736,82 points, alors que l'indicateur élargi SPI se tassait de 1,41% à 14'320,30 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, aucune ne parvenait à s'afficher dans le vert. En haut de tableau, Kühne + Nagel (-0,3%) offrait le plus de résistance, devant le bon Roche (-0,4%), VAT Group (-0,5%) et Julius Bär (-0,9%).

Le laboratoire pharmaceutique rhénan Roche a fait part de résultats positifs pour une étude clinique de phase III sur le médicament Venclexta (venetoclax) associé au Gazyva (obinutuzumab) contre la leucémie lymphoïde chronique (LLC) précédemment non traitée. La multinationale a également obtenu de bons résultats avec le Gazyva associé à une chimiothérapie contre le lymphome folliculaire précédemment non traité.

Du coté des deux autres plus grosses capitalisations du marché, Nestlé abandonnait 1,1% et Novartis 1,6%.

A l'autre extrémité du classement, Credit Suisse (-3,4%) conservait la lanterne rouge, une position inchangée depuis la clôture de la veille. Jeudi soir, le groupe américain de services financiers State Street a démenti par voie de presse les rumeurs de velléité de reprise du numéro deux bancaire helvétique, en réaction à des informations publiées mercredi par le blog spécialisé Inside Paradeplatz.

L'établissement bancaire zurichois était devancé par Straumann (-3,1%), Swisscom (-3%), Holcim (-2,7%) et Schindler (-2,6%). UBS a abaissé la recommandation de l'action du numéro un suisse des télécoms à "sell", contre "neutral" précédemment. L'objectif de cours a été relevé à 500 francs, contre 490 francs.

Du côté du marché élargi, l'action Kinarus Therapeutics Holding a fait ses grands débuts à la Bourse suisse. La nominative de la société bâloise de biotechnologie née de l'acquisition de Kinarus par Perfect Holding décollait de 9,4%.

Le laboratoire bâlois Santhera était également dans le vert (+1%), après avoir détaillé ses résultats annuels et dévoilé une perte nette un peu moins élevée qu'initialement publiée. Les liquidités sont suffisantes pour assurer le financement de l'entreprise jusqu'à la fin du premier trimestre 2023.(AWP)