La Bourse suisse accélérait quelque peu mardi à l'approche de la mi-journée, poursuivant sur la tendance positive de la veille, et s'approchant de la barre des 12'500 points. Les investisseurs, rassurés pour le moment par les nouvelles positives sur le variant Omicron, semblaient de nouveau prêts à prendre des risques.
Par ailleurs, les principaux indices américains ont également terminé la séance de lundi sur une hausse.
"Les modestes reprises qui ont débuté hier en Asie ont continué à gagner du terrain cette nuit en Europe et aux États-Unis, stimulées par les commentaires d'Anthony Fauci aux Etats-Unis. Cela a permis aux marchés de retrouver leur sentiment de reprise mondiale", fait remarquer l'analyste Jeffrey Halley d'Oanda.
Le conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire a en effet relayé lundi l'annonce faite par l'Afrique du Sud, selon laquelle le nouveau variant du Covid-19 pourrait être moins grave que les précédentes du point de vue des symptômes.
Ce rebond ne signifie cependant pas qu'une amélioration durable des marchés est en cours, car le variant delta se répand actuellement de par le monde et la volatilité des Bourses demeure élevée, tempère cependant l'analyste Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.
Par ailleurs, la publication de l'inflation américaine attendue en forte hausse devrait venir jouer les troubles fêtes vendredi, ajoute-t-elle.
Au niveau macroéconomique, le commerce extérieur de la Chine s'est affiché en nette hausse le mois dernier en dépit de l'incertitude économique mondiale, avec des importations qui ont progressé de 31,7% sur un an, selon des chiffres publiés mardi par les services douaniers. Cette hausse, qui traduit la solidité de la demande intérieure dans la deuxième économie mondiale, est nettement supérieure aux prédictions des analystes.
En Suisse, le taux chômage est resté stable en novembre, à 2,5%, malgré un léger tassement du nombre d'inscrits. Le marché du travail reste ainsi au niveau de pré-crise de février 2020.
A 11h03, le SMI prenait 0,81% à 12'476,91 points, le SLI 1,38% à 2019,32 points et le SPI 1,01% à 15'940,71 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, uniquement les deux poids lourds Novartis et Nestlé reculaient.
Sans nouvelle particulière, Partners Group (+4,4%), Temenos (+4,4%) et Straumann (+3,9%) caracolaient en tête de liste.
Les deux valeurs du luxe Swatch (+3,4%) et Richemont (+3,4%), très sensibles au Covid-19, avaient aussi la faveur des investisseurs.
ABB (+1,7%) progressait aussi après avoir relevé ses objectifs financiers à moyen terme. Le groupe zurichois anticipe désormais sur le prochain cycle une croissance de ses revenus en termes comparables entre 4 et 7%. La marge opérationnelle, au niveau Ebita, devrait elle s'afficher à un minimum de 15%.
Les trois poids lourds avaient pris des chemins différents. Novartis (-0,4%) et Nestlé (-0,01%) freinaient quelque peu l'indice vedette tandis que Roche grappillait 0,2%. Ce dernier a décroché auprès du régulateur européen une homologation de son anti-inflammatoire Actemra/Roactemra (tocilizumab) dans l'indication contre les formes sévères de Covid-19.
Au niveau du marché élargi, Cembra (+3,5%) se démarquait après l'annonce de ses objectifs financiers couvrant la période 2022-2026. Schaffner (+2,4%) avançait également après l'annonce de ses chiffres annuels décalés.
Feintool (+6,6%) s'enrobait nettement après l'annonce de l'acquisition du groupe allemand Kienle + Spiess pour un prix qui n'a pas été divulgué. (AWP)
