La Bourse suisse a réduit ses pertes en fin de séance, mais a tout de même fini la journée dans le rouge, à l'instar des autres places européennes. Dans un flux modeste de nouvelles d'entreprises, les investisseurs sont toujours inquiets de la progression de l'inflation et d'un renforcement de la crise énergétique en Chine.
«Les investisseurs continuent de fuir les marchés obligataires et boursiers, en raison de la diminution de l'appétit pour le risque causé par les préoccupations mondiales persistantes, qui ont conduit ces classes d'actifs à leur plus forte correction de l'année», a indiqué Pierre Veyret, analystes chez Activtrades, dans un commentaire.
Selon ce dernier, les intervenants «digèrent la perspective d'un environnement beaucoup moins favorable («tapering»), alors que les attentes d'une croissance plus lente causée par de mauvaises données économiques s'accumulent dans de nombreuses régions».
Aux Etats-Unis, l'inflation a accéléré en août sur un an (+4,3%), mais elle est restée stable comparée au mois précédent, signe que la hausse des prix continue de se modérer. Quant à la confiance des consommateurs, elle s'est renforcée fin septembre, dépassant légèrement les attentes des analystes, selon la deuxième estimation de l'enquête de l'Université du Michigan.
A Wall Street, les principaux indices ont réagi positivement, Dow Jones (+0,58%) et S&P 500 (+0,28%) étant dans le vert alors que le Nasdaq reculait (-0,12%)
A la Bourse suisse, le SMI, qui avait ouvert en forte baisse de 1,30%, a fini la séance en retrait de 0,58% à 11.575,37 points, avec un plus haut à 11.581,93 points et un plus bas à 11.450,66 points. Le SLI a abandonné 0,71% à 1877,95 points et l'indice élargi SPI a perdu 0,56% à 14.960,93 points.
Parmi les rares valeurs vedettes à avoir clôturé en hausse figurent les titres du secteur du luxe Richemont (+1,7%) et Swatch (+0,2%), ainsi que Roche (+1,0%) et Givaudan (+0,5%).
Les plus importantes baisses ont par contre été enregistrées par Alcon (-2,5%), ABB (-2,5%) et Partners Group (-2,3%).
Hormis Roche qui a terminé dans le vert, les deux autres poids lourds Novartis (-1,0%) et Nestlé (-0,9%) ont pesé sur le SMI.
Chez les bancaires, Credit Suisse (-1,1%) n'a guère profité des propos rassurants du président António Horta-Osório. Ce dernier a certifié que le plan de transformation, misant sur une meilleure gestion des risques après les coûteux déboires liés à Archegos et Greensill, sera finalisé d'ici fin 2021. Son concurrent UBS (-1,6%) a fait encore moins bien.
Sur le marché élargi, Santhera (+0,3%) a quelque peu redressé la barre, après une entame de séance difficile. Le laboratoire rhénan a obtenu de l'opérateur de la Bourse suisse SIX un délai de deux semaines supplémentaires pour la publication de ses résultats sur les six premiers mois de l'année, soit au 15 octobre.
Barry Callebaut (-0,5%) a enregistré un nouveau changement dans sa direction générale. Le numéro un mondial des produits à base de cacao et de chocolat a nommé Rogier van Sligter comme seul responsable de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea), suite au départ d'Andrew Fleming.
Huber+Suhner (+3,2%) a encore accéléré la cadence. Mirabaud Securities a relevé la recommandation du titre à «buy». Le groupe industriel appenzello-zurichois a fait part jeudi d'une commande de l'équipementier automobile allemand Continental pour des antennes destinées aux radars présents dans les équipements de conduite autonome. (AWP)