La Bourse suisse a entamé la séance de vendredi en légère baisse, à l’instar des autres places d’Europe continentale. Une série de résultats trimestriels - de Holcim, Sika et SGS - occupait les intervenants avant quelques données conjoncturelles d’outre-Atlantique attendues dans l’après-midi.
«Dans l’ensemble, la saison des résultats se déroule bien aux Etats-Unis et moins bien en Europe», a résumé Ipek Ozkardeskaya dans un commentaire de marché. Selon l’analyste de Swissquote, cette situation «s’applique aussi aux nouvelles macroéconomiques où les données sont solides aux Etats-Unis, mais beaucoup moins en Europe».
En matière de données conjoncturelles justement, les intervenants pourront décortiquer ce matin le baromètre IFO du moral des entrepreneurs en Allemagne et plus tard dans la journée les commandes de biens durables pour septembre et l’indice de confiance des consommateurs en octobre aux Etats-Unis, à quelques jours du résultat le 5 novembre de l’élection présidentielle américaine.
Vers 09h08 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI baissait de 0,15% à 12.154,20 points, après avoir clôturé la veille en hausse de 0,21%. Le SLI reculait de 0,14% à 1980,29 points et le SPI abandonnait 0,10% à 16.175,85 points.
Les regards étaient braqués sur Holcim (+0,8%), SGS (-4,4%) et Sika (-0,7%), qui ont tous les trois dévoilé leur performance trimestrielle.
Les ventes du géant zougois des matériaux de construction ont été en berne au troisième partiel. Toutefois, même si le chiffre d’affaires a reculé, la rentabilité s’est améliorée. Les recettes ont en effet baissé de 3% à 7,12 milliards de francs, alors que le résultat d’exploitation (Ebit) s’est inscrit en hausse de 4,6% à 1,67 milliard.
Le spécialiste de l’inspection et de la certification a quant à lui vu son chiffre d’affaires progresser au troisième trimestre, le groupe genevois confirmant ses objectifs de croissance pour l’année et à moyen terme. Entre juillet et fin septembre, les recettes de la firme dirigée par Géraldine Picaud ont accéléré de 3,8% sur un an - ou de 7,3% en croissance organique - à 1,70 milliard de francs.
Le chimiste de la construction et des adhésifs a généré sur les neuf premiers mois de l’année un chiffre d’affaires de 8,91 milliards de francs, correspondant à une croissance de 5,5%, ou 9,1% en monnaies locales. La situation des affaires est demeurée difficile en zone Asie/Pacifique.
SGS et Sika tombaient au fond du classement, suivis par Adecco (-0,6%).
A l’opposé, Sandoz Group (+0,6%) affichait la meilleure performance du moment, juste derrière Holcim.
Sur le marché élargi, Swiss Steel (+3,9%) était recherché. L’aciériste lucernois a «catégoriquement» démenti des informations parues il y a quelques jours dans la presse dominicale alémanique faisant état d’une procédure imminente de mise en faillite pour cause d’insolvabilité. Le groupe maintient des contacts «réguliers et constructifs avec tous ses créanciers», assure le plus grand des rescapés helvétiques du secteur.
BB Biotech (+0,3%) avançait aussi, bien que plus modestement. La société de participations a navigué au troisième trimestre sur des marchés financiers toujours marqués par la volatilité.
La Banque cantonale de Lucerne (+0,8%) a augmenté ses volumes d’affaires, ses recettes et profité de la vente de Fundamenta pour soigner ses résultats. L’optimisme prévaut pour 2024. (AWP)