La Bourse suisse a terminé de peu en ordre dispersé mercredi. Après avoir passé la matinée dans le rouge, le SMI est remonté au-dessus de l'équilibre et a même fait un bref bond au-dessus de la barre des 11.300 points dans le sillage de l'inflation américaine, avant de retomber et repasser sous l'équilibre.
A New York, après des gains initiaux, Wall Street était passé légèrement au rouge en en matinée, après le ralentissement de l'inflation américaine en mars à 5%, son plus bas niveau depuis mai 2021. Toutefois, l'inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, reste tenace sur douze mois à 5,6%, contre 5,5% le mois d'avant, toujours à cause de l'augmentation des prix des logements et des transports.
Ces données plaident en tout cas pour un autre relèvement modeste des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) en mai, s'accordaient à dire les analystes. Mais, si la tendance de l'inflation continue de reculer, certains espèrent que cela pourrait être la fin proche du cycle de hausses de taux de la Fed.
L'indice des prix a offert aujourd'hui du grain à moudre pour les faucons, partisans d'une politique monétaire stricte, comme pour les colombes, qui la souhaitent plus souple.
Analystes, Schwab
«A +0,1% sur le mois, l'indice CPI est inférieur aux attentes et pourrait alimenter l'idée que l'inflation ralentit. Mais à +0,4%, la progression de l'indice sous-jacent, hors alimentation et énergie, suggère qu'il y a encore du travail à faire pour la Réserve fédérale alors qu'elle lutte contre une hausse des prix tenace», ont ajouté les analystes de Schwab.
En Suisse, le nombre de procédures de faillites contre des sociétés et des personnes a augmenté à un rythme moins soutenu en 2022 qu'en 2021. La hausse reste cependant plus élevée que le taux moyen enregistré ces dernières années.
Le SMI a terminé sur un recul de 0,30% à 11.231,99 points, avec un plus haut à 11.309,55 points et un plus bas à 11.216,73 points. Le SLI a cédé 0,39% à 1758,21 points et le SPI a grignoté 0,08% à 14.716,07 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé, 12 reculé et Temenos a fini à l'équilibre.
Hors dividende de 24 francs, Zurich Insurance (-5,5% ou -25,10 francs) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-4,0%) et AMS Osram (-3,4%).
Richemont (-1,9%) a lui aussi cédé passablement de terrain.
Les poids lourds Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,1%) ont freiné l'indice, alors que Roche (+0,6%) l'a soutenu.
Credit Suisse (+3,2%) a fini sur la plus haute marche du podium, suivi par SGS (+2,4%) et ABB (+1,3%).
Bien que traité hors dividende de 0,55 dollar, UBS (+0,4% ou 0,08 franc) a également gagné du terrain, alors que Julius Bär (-0,7%) en a perdu.
Le Conseil national a de nouveau rejeté les garanties de la Confédération pour sauver Credit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral.
Contrairement au National la veille, les sénateurs ont repris le compromis dans son intégralité, incluant l'examen d'une augmentation substantielle de fonds propres et d'une restriction juridique des bonus versés aux membres du conseil d'administration, à la direction et aux organes des de contrôle de ces banques. Cette solution n'a pas suffi.
Givaudan (+1,0%) et VAT (-0,8%) dévoilent jeudi des informations sur la marche des affaires au premier trimestre. Le géant verniolan des parfums et arômes devrait, selon les analystes, afficher un chiffre d'affaires de 1,79 milliard de francs et une croissance organique de 2,8%.
Le spécialiste des pompes à vide présentera lui ses entrées de commandes et le chiffre d'affaires. Les analystes attendent des ventes de 219 millions de francs et des entrées de commandes de 181 millions.
Sur le marché élargi, U-blox (-1,7%) a présenté pour la première fois des résultats trimestriels. Les recettes se sont inscrites tout juste dans la fourchette des prévisions. Le fabricant de puces a également confirmé ses objectifs pour 2023.
Le conglomérat winterthourois Sulzer (+1,4%) a mandaté l'agence singapourienne pour le développement industriel de la cité-Etat, JTC Corporation, pour la construction et l'exploitation d'un nouveau centre de recherche dédié aux techniques de séparation. (AWP)