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«L’avenir circulaire des matières premières»

Directeur du recyclage chez Glencore, Kunal Sinha explique comment le groupe contribue à l’économie circulaire.

«L’avenir circulaire des matières premières»
16 mars 2022, 6h10
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Propos recueillis par STSA

Glencore est plus connue pour l’extraction et le négoce de matières premières que pour leur recyclage. Kunal Sinha, directeur du recyclage chez Glencore, explique comment il contribue à l’économie circulaire.

Kunal, depuis quand Glencore recycle des métaux?

Notre fonderie Horne au Canada a commencé à recycler peu après la Seconde Guerre mondiale, et nous sommes devenus l’un des plus grands recycleurs de produits électroniques, de batteries et de métaux de batteries. Nous avons été les premiers à récupérer les métaux d’appareils électroniques usagés. Depuis 1990, nous avons traité plus d’un million de tonnes de circuits et composants de produits électroniques. Selon l’ONU, ces déchets connaissent la croissance la plus rapide: pour 53,6 millions de tonnes en 2020, c’en seront 74,7 d’ici 2050.

Quel rapport entre le recyclage et Glencore?

Notre objectif est de fournir de manière responsable les matières premières qui améliorent la vie quotidienne. Le cuivre, le nickel et le cobalt sont essentiels aux batteries lithium-ion. La demande pour ces métaux est telle que le recyclage est clé à la transition énergétique : il permet de réduire l’empreinte carbone – le cuivre recyclé produit 80 % d’émissions en moins que son extraction et son raffinage.

Nous produisons les métaux sur nos sites industriels, les commercialisons et les recyclons pour les réintégrer à la chaîne de valeur

Kunal Sinha, directeur du recyclage, Glencore

Qu’est-ce qui vous distingue d’autres recycleurs?

Pour nous, le recyclage n’est pas un projet annexe. Nos activités primaires et de recyclage vont de pair: nos sites de fusion et de raffinage sont conçus pour traiter des matières complexes et recyclables, à des coûts bien inférieurs à ceux d’actifs dédiés au recyclage. Cette approche est à la fois viable – à grande échelle – et durable. Nous produisons les métaux sur nos sites industriels, les commercialisons et les recyclons pour les réintégrer à la chaîne de valeur. À peine 20 % des déchets électroniques sont recyclés dans des installations officielles, et c’est la catégorie de déchets qui connaît la plus forte croissance – nous continuons donc à investir dans leur recyclage. C’est rentable, mais ça correspond surtout à notre éthique d’approvisionnement responsable.

Le monde a besoin de plus de ressources pour atteindre le zéro net. Que faites-vous pour?

Nous avons récemment annoncé une coentreprise de recyclage des batteries au Royaume-Uni, et testons des technologies qui nous permettront de recycler des matériaux plus complexes. En tant qu’entreprise responsable, nous travaillons avec l’industrie et les gouvernements pour améliorer la circularité des modèles commerciaux de l’électronique et des batteries. Nous avons participé à la création du Partenariat pour l’électronique circulaire, qui réunit certaines des plus grandes entreprises du monde, pour définir la circularité dans le secteur. Nous sommes un membre fondateur de la Global Battery Alliance, qui développe une chaîne de valeur durable. Notre vision: garder à vie les métaux que nous produisons, en veillant à ce qu’ils ne soient non seulement extraits, mais aussi recyclés de manière responsable.