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Course à la réduction des émissions dans l’agriculture

Les acteurs agricoles prennent conscience de leur rôle clé dans la réduction des émissions de CO2. Par Ana Nicod, Responsable de la stratégie en matière de changement climatique chez ECOM Agroindustrial Corp. Ltd.

Les émissions peuvent être encore réduites en optimisant les engrais et en améliorant la gestion des résidus. L'accent est souvent mis sur l’agriculture, mais il est également important de garantir la "beauté" du paysage et de maintenir une attention particulière sur les autres objectifs de développement durable.
Les émissions peuvent être encore réduites en optimisant les engrais et en améliorant la gestion des résidus. L'accent est souvent mis sur l’agriculture, mais il est également important de garantir la "beauté" du paysage et de maintenir une attention particulière sur les autres objectifs de développement durable.
16 mars 2022, 6h50
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Les entreprises doivent continuellement innover pour conserver un avantage concurrentiel. De l'agriculture locale à l'agriculture industrielle, les matières premières changent au fil du temps pour développer un meilleur goût, une meilleure couleur ou une meilleure texture. Le commerce des matières premières évolue rapidement vers une course à la diversification, la prochaine étape étant le changement climatique. L'agriculture et la sylviculture sont responsables d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et les entreprises sont conscientes que dans le futur elles doivent réduire leurs émissions.

Le principe de durabilité est devenu une démarche concurrentielle plutôt qu'une étiquette

Ana Nicod, Responsable de la stratégie en matière de changement climatique chez ECOM Agroindustrial Corp. Ltd

Nous faisons face à un système alimentaire qui a besoin d'être transformé pour garantir une alimentation abordable et plus respectueuse de la planète. De nombreux efforts déployés par des ONG, telles que Rainforest Alliance, Fairtrade, UTZ, visent à s'attaquer au problème de durabilité. Si les certifications constituent un grand pas vers la mise en œuvre de pratiques agricoles éthiques et durables, elles deviennent rapidement une exigence minimale pour les agriculteurs, les produits et les consommateurs. Le principe de durabilité est devenu une démarche concurrentielle plutôt qu'une « étiquette ».

Améliorer les pratiques de durabilité existantes

La prospérité des agriculteurs est un élément-clé du développement durable, sans lequel il ne peut pas être attendu d'eux qu'ils luttent contre le travail des enfants, le changement climatique ou la déforestation. La formation, la production et l'assistance technique en matière de certification ou de mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles sont essentielles pour donner aux agriculteurs les moyens d'agir sur le plan économique et social, et sur leur productivité. Pour répondre à la demande croissante en café, la culture d'espèces de caféiers à haut rendements et résistants aux changements climatiques peut réduire les futurs risques d’exploitation forestière. Pour atteindre les objectifs "zéro émission nette", les entreprises cherchent à augmenter la valeur des matières premières dans lesquelles elles sont actives. Une grande partie du travail consiste à améliorer les pratiques de durabilité existantes pour atteindre les objectifs fixés en matière d'empreinte carbone. Par exemple, s'il est certifié par Rainforest Alliance, nous pouvons être sûrs qu'il n'y a pas de déforestation, ce qui réduit considérablement l'impact sur le carbone. Les émissions peuvent être encore réduites en optimisant les engrais et en améliorant la gestion des résidus. L'accent est souvent mis sur l’agriculture, mais il est également important de garantir la "beauté" du paysage et de maintenir une attention particulière sur les autres objectifs de développement durable.

Eviter le "greenwashing"

Les nouveaux labels de neutralité carbone doivent être interprétés avec prudence pour éviter toute accusation de « greenwashing ». Les entreprises s’efforcent de réduire leurs émissions dans la chaîne d'approvisionnement avant d’utiliser d’autres moyens tels que des compensations par des crédits. Cette transition change radicalement l'avenir des cultures pour répondre à l'évolution croissante des habitudes d'achat des consommateurs.