(en collaboration avec Focusright et STSA)
La Suisse, comme de nombreux autres Etats, a mis en place de nouvelles exigences de responsabilité sociétale des entreprises afin de mieux protéger les travailleurs et l'environnement. La nouvelle législation suisse comprend la rédaction d’un rapport sur les «questions non financières», y compris l'environnement, la responsabilité sociale et les droits de l'Homme, basé sur la directive européenne 2014/95/UE. Elle comprend également de nouvelles obligations en ce qui concerne les minerais source de conflit et la lutte contre le travail des enfants.
Les entreprises qui se préparent à suivre ces nouvelles réglementations sont confrontées à des défis importants pour comprendre l’impact sur leurs opérations. La structure complexe des fournisseurs en aval de la chaîne d’approvisionnement peut conduire les acheteurs et les marques à ne pas avoir une vision claire de ce que font les négociants pour garantir le respect des droits de l'Homme, des salaires équitables et des pratiques environnementales responsables. Avec la mise en œuvre de nouvelles exigences, les entreprises doivent prendre en compte l'ensemble de leurs opérations et de leur chaîne d'approvisionnement en amont, et peuvent être tenues responsables de l'inaction de leurs fournisseurs.
Avec la mise en œuvre d'une législation de plus en plus axée sur la diligence responsable, les entreprises doivent minimiser les risques dans leur chaîne d'approvisionnement. Le processus en cinq étapes d'Intertek a été adapté pour répondre spécifiquement à ces besoins dans le cadre d'un projet conjoint avec la Swiss Trading and Shipping Association (STSA) et Focusright.
1. Une entreprise doit auto-évaluer elle-même sa propre mise en vigueur des Principes directeurs de l'OCDE sur les droits de l’Homme et ceux des Nations unies; et analyser l'écart qui pourrait y avoir entre les pratiques de l’entreprise et les exigences suisses en la matière.
2. Suite à l’autoévaluation, il est requis pour les sociétés concernées par la loi suisse de publier un rapport d'évaluation de leur diligence avec les résultats et les recommandations, ainsi qu'un plan d'action personnalisé.
3. Non seulement l’autoévaluation est nécessaire, mais également le contrôle en amont de la chaîne d’approvisionnement, notamment en fonction de la situation géographique et du secteur d'activité. Puis, le faire vérifier par des experts, voire être audité sur site si nécessaire.
4. En cas de non-conformité, le négociant apporte un soutien aux fournisseurs et met en place des formations et des actions de sensibilisation.
5. Cette approche de la vue d'ensemble aux détails – en s'appuyant sur une approche orientée vers l'action – permet d’examiner les risques, les opportunités et les tendances pour cibler les efforts à faire.
Ces cinq étapes constituent le point de départ pour soutenir les entreprises confrontées aux nouvelles réglementations en matière de droits de l'homme et de diligence responsable relative à l'environnement.