Les intempéries survenues en été ont alourdi la charge de sinistres de Vaudoise Assurances, qui estime les dégâts totaux dus à la grêle et aux inondations à 40 millions de francs. Des recettes et un résultat financier en hausse ont permis de compenser cet effet négatif et augmenter le bénéfice semestriel.
Le chiffre d'affaires a crû de 5,2% sur un an à 864,4 millions de francs, tandis que le bénéfice net a gonflé de 7,1% à 65,2 millions, indique jeudi Vaudoise.
La progression des revenus est imputable notamment à l'assurance dommages, dont l'encaissement de primes s'est étoffé de 4,5% à 781,2 millions de francs. L'assureur revendique une croissance de 5,2% en Suisse alémanique pour cette activité.
Le ratio combiné, soit le rapport entre les primes encaissés et les remboursements, a été amélioré de 1,4 point de pourcentage à 92,8%.
L'assurance pour véhicules à moteur, la branche la plus importante pour Vaudoise, a généré des primes nettes en augmentation de 3,2%, contre +4,3% pour l'assurance Choses. L'évolution est en revanche négative pour les affaires Responsabilité civile, qui ont pâti d'un marché très concurrentiel.
Au cours de la période sous revue, la charge de sinistres s'est établie à 323,1 millions de francs, en hausse de 1,4% en rythme annuel. Vaudoise estime les dégâts assurés causés par la grêle à 26 millions, pour 7300 dossiers.
Dans l'assurance-vie, le groupe vaudois a vu ses primes bondir de 14,9% à 42,2 millions de francs grâce à la commercialisation de nouveaux produits.
La performance des placements a atteint 2,0%, contre -0,2% une année auparavant, précise le communiqué.
L'exception, pas la règle
Le taux de solvabilité SST a augmenté de 7 points de pourcentage sur six mois pour se fixer à 317% à fin juin. Dans un commentaire, la banque Vontobel loue le niveau de cet indicateur, de loin le meilleur parmi plus de 100 assureurs suisses.
Les intempéries survenues pendant l'été - entre grêle et inondations - devraient entraîner des coûts totaux de 40 millions de francs, sur un total de 10'000 cas annoncés, note Vaudoise. "40 millions, c'est très important par rapport à une année normale", explique à AWP Laurent Bula, responsable de la division Comptabilité.
Pour Vaudoise, une forte sinistralité reste cependant l'exception, pas la règle, malgré les changements climatiques. La répétition systématique du scénario de 2021 n'est pas attendue.
Sur l'exercice 2021, la charge de sinistres va peser sur la rentabilité sans trop l'écorner. "Sur la partie résultat d'assurance, il y aura un effet. Au niveau du groupe, le résultat financier devrait nous permettre de compenser grâce à la bonne tenue des marchés financiers", note Laurent Bula.
La direction confirme par ailleurs son objectif annuel de croissance supérieure à 3% dans l'assurance dommages et celui de progression de recettes dans l'assurance-vie, attendues en hausse par rapport à l'exercice précédent.
Vontobel table sur un relèvement du dividende, qui reste cependant parmi les plus bas du secteur.
A la Bourse, l'action Vaudoise a terminé en hausse de 1,7% à 468 francs, dans un SPI en progression marginale de 0,09%.(AWP)