Un dénouement positif se dessine dans le cas du licenciement collectif chez Smood, plateforme de service de livraison à domicile. Les syndicats Unia et SIT ont annoncé vendredi que la société avait donné son feu vert pour sauver des emplois, acceptant d'étudier les candidatures de 120 coursiers.
"Un des licenciements collectifs les plus importants en Suisse romande pourrait avoir une fin plus heureuse que prévu", écrivent les deux syndicats dans leur communiqué commun. L'affaire avait éclaté début avril dans les médias avec l'annonce de quelque 250 licenciements. Elle concernait à l'origine AlloService, une société sous-traitante de Smood, sur fond de litige entre les deux entreprises.
Salaire minimum genevois en question
Une procédure de consultation a eu lieu entre temps, permettant au personnel de demander des mesures concrètes pour sauver les emplois. Dans une première phase de négociation, le nombre de coursiers licenciés était passé de 250 à 150 (120 à Genève et 30 à Lausanne), Smood ayant récupéré plusieurs dizaines de livreurs.
Après cette longue procédure de conciliation, "les représentants de Smood ont confirmé leur disponibilité à vérifier les possibilités de replacement des livreurs qui souhaiteraient continuer à livrer leur clientèle. D'ici au 30 juin, tous les livreurs encore disponibles pourront finalement transmettre leur candidature et recevoir une réponse de la part de la plateforme genevoise", selon Unia et SIT.
Salaire minimum genevois en question
Les deux syndicats ont "salué positivement cette ouverture". Selon eux, elle pourrait réduire "considérablement voire totalement" les licenciements annoncés ces derniers mois. De leur côté, les livreurs et livreuses avaient insisté sur le respect des conditions de travail prévues par la loi en vigueur, notamment le salaire minimum genevois et la Convention collective nationale de l'hôtellerie-restauration.
En octobre dernier, Genève a adopté une nouvelle législation qui oblige tout employeur à verser un salaire minimum de 23,14 francs de l'heure. Smood avait déclaré fin mai avoir mis fin au système de sous-traitance et respecter le salaire minimum genevois. (AWP)