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La Poste intègre Epsilon à ses deux autres filiales de distribution

Epsilon étant déficitaire, la fusion permettra de réduire les coûts administratifs et structurels.

La Poste intègre Epsilon à ses deux autres filiales de distribution
Keystone
06 juillet 2021, 13h44
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La Poste procède à des remaniements au sein de ses filiales de distribution. Epsilon SA sera intégrée d'ici 2022 à Presto Presse-Vertriebs AG et à Direct Mail Company AG (DMC) pour des raisons économiques.

Déficitaire, Epsilon n'arrive pas à tirer son épingle du jeu dans le contexte difficile que traverse actuellement le secteur de la publicité et des médias, indique La Poste mardi dans un communiqué. Un contexte économique encore accentué par le coronavirus: le nombre d'envois publicitaires distribués par le géant jaune a reculé en 2020 de près de 14% par rapport à 2019, précise-t-elle.

La fusion permettra de réduire les coûts administratifs et structurels mais aussi de préserver les emplois dans le secteur de la distribution. S'il sera "inévitable" de supprimer des postes dans les fonctions de gestion et administratives, La Poste entend faire en sorte que la plupart des quelque 580 employés concernés se voient proposer un contrat dans l'une des deux autres filiales.

Le groupe Presto est spécialisé dans la distribution matinale aux ménages de journaux et de périodiques en abonnement tandis que DMC effectue la distribution d'envois non adressés comme la publicité, les flyers et les prospectus. Détenue à 100% par La Poste, Epsilon combine ces deux activités, en distribuant des journaux et des envois publicitaires dans les cantons de Genève, de Vaud et de Fribourg.

Procédure de consultation

En contact avec ses partenaires sociaux, le géant jaune débutera cette année encore une procédure de consultation auprès du personnel de l'entreprise sise à Genève. Il dit en outre s'engager pour une CCT sectorielle globale sur le marché publicitaire. Et de préciser que la question des bas salaires, récemment médiatisée, n'est pas concernée par la fusion.

En septembre 2019, les employés d'Epsilon avaient eu gain de cause et quelque 60 d'entre eux avaient récupéré environ 600'000 francs de salaires rétroactifs, une solution à l'amiable ayant été négociée entre l'entreprise et les syndicats. En février 2020, Epsilon avait été sanctionnée par la Commission fédérale de la poste (PostCom) parce qu'elle ne respectait pas le salaire minimal.

Le mois dernier, une vingtaine d'employés de l'entreprise avaient manifesté devant le siège de La Poste au Wankdorf à Berne contre le nouveau système salarial. Celui-ci prévoyait un salaire horaire de 17,44 francs.

Mardi, syndicom avance dans un communiqué que la suppression du nom ne résout pas automatiquement les problèmes. Il attend une amélioration "significative" des conditions de travail "précaires" pour cette catégorie professionnelle. Le syndicat demande aussi que les employés et employées soient informés et associés au processus. (awp)